* Rêveurs et mangeurs de papier *

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Interview - Elodie Loch-Beatrix

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ELODIE LOCH-BEATRIX

https://elodielochbeatrix.com/

 

 

 

 

 

Bonjour Elodie ! Un grand merci à vous d'avoir accepté de répondre à nos petites questions. Parlez-nous de votre parcours.

 

Je suis née en Savoie et j’ai grandi au bord du lac d’Aiguebelette. Ma curiosité pour les autres cultures et mon goût de l’écriture me viennent de mes parents, qui m'ont toujours fait voyager sur Terre comme dans l’imaginaire. Après des études de droit à Chambéry et quelques piges pour le Dauphiné Libéré, je suis partie en École de journalisme, à Toulouse. Je suis tombée amoureuse de la ville rose et, si j’ai parfois dû la quitter, pour travailler dans les rédactions de Ouest France ou de Radio France, j’ai toujours fini par y revenir ! Depuis 10 ans, je suis journaliste pour Milan Presse et je gère la stratégie digitale des fictions ados des Éditions Milan (Macadam / Page Turners). En 2014, je me suis lancée dans l’écriture avec mon premier roman Hanako, fille du soleil levant (Éditions Milan). Ça a été une aventure passionnante, excitante et un peu flippante mais il faut croire que ça m’a plu puisque j’ai refait le grand saut en écrivant ADN Vampire (Editions du Gâteau sur la Cerise).

 

 

Journaliste pour le magazine Julie, community manager pour les Editions Milan, vous connaissez bien les métiers de l'édition. Qu'est ce qui vous a poussé à devenir également auteure?

 

J’aime tenter de nouvelles expériences, ne pas faire toujours la même chose et surtout satisfaire ma curiosité. C’est d’ailleurs pour ça que je suis devenue journaliste. Je n’avais pas prévu d’écrire mon premier roman, tout est parti d’une blague de mon conjoint, d’un défi qu’il m’a lancé un dimanche matin. La vraie difficulté, pour moi, a été de m’auto-persuader que je pouvais aller au bout de l’écriture d’un livre, comme j’ai un esprit assez synthétique, ça me paraissait très compliqué. Quand on commence à écrire, la montagne semble insurmontable. J’ai donc fait un plan assez précis et je me suis dit « si tu écris une partie par jour, c’est comme si tu écrivais un article par jour et ça, tu en es capable ! » Ma première grande joie d’auteur a été de réussir à écrire un manuscrit complet.

 

 

Vous êtes co-directrice de la toute jeune maison d'édition du Gâteau sur la Cerise. Quelles valeurs souhaitez-vous partager avec vos lecteurs? Comment se passent ses premiers pas?

 

Au départ, la création des Éditions du Gâteau sur la Cerise est le projet de Stéphanie Saunier, l’associée principale. Nous nous connaissions bien puisque nous avons travaillé ensemble à Milan Presse. Elle m’a demandé de lui confier mon second roman, ADN Vampire. Quelques mois plus tard, elle m’a proposé de m’associer. C’est une aventure passionnante, excitante et aussi ultra-prenante ! Notre ligne éditoriale est essentiellement axée autour de l’idée de proposer un modèle féminin valorisant et positif.

 

 

Votre second roman, ADN Vampire est paru en juin. C'est un roman qui mêle fantastique, aventure et enquête. Nous y découvrons Carmine, une ado issue d'une nouvelle génération de vampires. Qu'est ce qui, selon vous, fait d'elle une héroïne unique?

 

Je ne sais pas s’ils sont « uniques », ce serait prétentieux de le penser. Je crois qu’un des plus beaux compliments qu’on m’ait fait sur mon précédent roman était que « ça se sentait que j’aimais mes personnages ». C’est peut-être ça qui leur donne une singularité ? En tout cas, pour moi, ils ont une vraie existence. J’adapte souvent l’intrigue que j’avais prévue pour respecter leur psychologie, qu’ils restent cohérents. Ce que j’aime chez Carmine, c’est son évolution. Au début du roman, elle a un petit complexe de supériorité parce qu’elle se sent grisée par ses nouveaux pouvoirs, elle a aussi envie de s’affranchir du mode de vie de ses parents, comme beaucoup d’ados. Mais ce qu’elle traverse à Inverness va la pousser à réfléchir à ses limites et ses valeurs. Elle grandit et les circonstances l’obligent à se montrer plus adulte, à faire plus attention aux autres. Le mythe de la transformation du vampire me sert de métaphore de l’adolescence.

 

 

Dans votre premier roman, vous avez mis en avant la culture japonaise, et dans votre second, vous nous faites voyager en Ecosse. Tous les deux sont documentés et nous immergent totalement. S'agit-il de sujets que vous maîtrisez déjà? Comment s'est passé votre travail de recherche?

 

C’est une des facettes de l’écriture qui me plaît beaucoup, sûrement à cause de mon métier de journaliste. J’ai passé une journée entière à chercher quelles céréales étaient cultivées en Écosse en 1745, pour uns description, alors que je suis persuadée qu’aucun lecteur ne serait allé vérifier ce détail ! Pour Hanako, j’ai suivi des cours d’Ikebana et de kendo. L’été dernier, j’ai voyagé en Écosse pour m’imprégner de l’ambiance pour mon roman. J’avais commencé à écrire avant d’y partir. Dans cette première version, la bataille n’était pas celle de Culloden mais celle de Pinkie Cleugh. Mais ma visite du champ de bataille de Culloden m’a beaucoup émue. Je me suis aussi rendue compte à quel point cet événement imprégnait encore toute l’Écosse et marquait un tournant décisif dans l’histoire de ce pays. Sans farcir le crâne de mes lecteurs d’informations, j’aime bien l’idée qu’on referme mon livre en ayant appris une ou deux choses amusantes.

 

 

Quel(s) genre(s) littéraires appréciez vous le plus, en tant que lectrice, et en tant qu'écrivain? Quels sont vos romans favoris?

 

J’ai des goûts très éclectiques, je lis des romans contemporains, des classiques, du fantastique, de l’heroic fantasy, de la SF, des polars et beaucoup de BD. Je lis aussi des titres jeunesse pour le travail. Récemment, j’ai eu un vrai coup de cœur pour les romans de Peter May. J’avais acheté la trilogie écossaise pour la lire pendant mon voyage et j’ai été emportée par l’ambiance du récit et la qualité de l’intrigue. Peter May a une façon de parler de la nature humaine qui m’a touchée. Parmi mes auteurs préférés de romans, il y a Fred Vargas, Stephen King, Camilla Lackberg, Pierre Grimbert, Daniel Pennac, Victor Hugo… Côté BD : Loisel, Bourgeon, Alfred, Shaun Tan, Jiro Tanigushi, Robledo et Toledano ou Alvaro Ortiz.

Mes lectures influencent beaucoup mon écriture, j’observe la façon de faire des auteurs, comment ils gèrent certaines choses qui me posent problème. Parfois, ça me gêne car lire est mon moment d’évasion et de détente, l’instant où tous les petits tracas de la journée disparaissent et quand je suis en phase d’écriture, je décroche souvent en analysant l’écriture du livre. Le pire c’est en phase de correction ! Cet hiver, après avoir passé l’après-midi à chercher les répétitions dans mon roman, je me suis surprise à continuer à le faire en lisant les Misérables XD

 

 

Pour finir, pouvez-vous nous parler de vos futurs projets?

 

Pour l’instant, je me concentre sur l’écriture de ma série ADN Vampire. Le tome 2 est prévu pour 2018 et idéalement le tome 3 devrait paraître en 2019. Toute la difficulté est de trouver du temps pour écrire en plus du travail ! En ce moment, j’essaie d’élaguer un peu mes idées pour le tome 2. Le cœur de l’intrigue est prêt mais j’ai encore des choix à faire.

 

 

Merci Elodie pour ces réponses !

 

 

 

 

 

Découvrez nos impressions sur ses deux premiers romans :

 

<< Hanako, fille du soleil levant de Elodie Loch-Beatrix >>

 

<< ADN Vampire de Elodie Loch-Beatrix >>

 

 

 

 



27/07/2017
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