* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

Le sixième monde de Rebecca Roanhorse (tome 1)

 

 

 

 

 

 

Fantasy  - Apocalypse

320 pages

Parution : le 22 janvier 2020

Editions MILADY

 

 

 

 

 

 

Synopsis :

 

L'apocalypse climatique a englouti la majeure partie du monde, mais Dinétah, l'ancienne réserve navajo, a connu une véritable renaissance. Les dieux et les héros des légendes ont pris vie... tout comme les monstres.

Maggie Hoskie est une chasseuse de monstres et une tueuse aux dons surnaturels, le dernier espoir d'une famille qui fait appel à elle pour retrouver une fillette disparue. Cependant, la créature qui a enlevé l'enfant n'est que l'une des pièces d'un vaste et terrifiant puzzle que Maggie va devoir résoudre pour protéger les innocents.

À contrecoeur, elle accepte l'aide de Kai Arviso, un homme-médecine peu conventionnel. Sillonnant la réserve, ils déterrent de vieilles légendes, s'acoquinent avec un personnage des plus louches et affrontent une magie des plus noires dans un monde dévasté à la technologie mourante.

Pour survivre, et découvrir ce qui se trame derrière ces disparitions, Maggie devra affronter son douloureux passé.

 

 

 

 

L'avis de *Sandra* rêveuse et mangeuse de papier

 

Une grande partie du monde a été dévastée lors des Grandes Eaux. Au coeur des montagnes du Colorado, la réserve Dinétah est restée à l'abri derrière le Mur, érigé dans le but de protéger les Navajos et leurs terres ancestrales. Toutefois, la réserve n'a pas été épargnée par la sécheresse, par les monstres, et les anciens Dieux sont revenus à la vie. 

 

Sur ces terres sacrées, nous faisons la rencontre de Maggie, une humaine aux capacités hors normes. Elle détient de puissants pouvoirs claniques et a été l'apprenti de Neizghani, le Tueur de Monstres qui a disparu il y a quelques mois sans laisser de trace. On fait appel à cette jeune femme féroce et solitaire pour traquer les monstres. Quand elle part alors sur les traces d'un sorcier, c'est en compagnie de Kai, jeune guérisseur, qu'elle est contrainte de mener cette quête.

 

Maggie est un personnage qui m'a fasciné dès les premiers chapitres. Armée jusqu'aux dents, elle trace sa route seule depuis le départ de son mentor, et une certaine force se dégage de ce personnage féminin. Mais Maggie est aussi cette jeune femme qui n'accorde sa confiance à personne, et qui ne s'attache à personne. Elle est persuadée que le mal est ancré en elle, qu'elle n'est pas une héroïne, qu'elle n'est qu'une tueuse de monstres sans pitié. C'est finalement un personnage bien plus complexe qu'il n'y paraît et j'ai adoré prendre la route à ses côtés malgré le danger qui plane. 

 

Si j'ai beaucoup aimé découvrir cette héroïne au fort caractère, les autres personnages ne sont pas en reste et là aussi on a droit à de belles surprises. Tah, Kai,  Coyote, Grace... l'auteure a créé des personnages difficiles à cerner.  C'est probablement dû à la part de surnaturel dans le récit, qui les rend tous fort mystérieux et imprévisibles. Ruse, manipulation, sacrifices... je ne savais pas à quoi m'attendre en leur compagnie et la lecture était d'autant plus prenante.  

 

 

Verdict : L'auteure nous offre un univers complexe et une lecture à l'ambiance aussi sombre que mystique. Il s'agit là d'un roman de fantasy urbaine sur fond apocalyptique et ce mélange est super intéressant. Entre les légendes et traditions de ces terres indiennes, le décor désolant et l'aventure de notre chasseuse de primes et de son charmant partenaire, on se laisse entraîner sans trop de difficultés (si ce n'est le vocabulaire navajo auquel il faut s'habituer). La fin de ce premier tome est assez dingue et j'aurais adoré avoir la suite sous la main !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«... je suis plutôt le dernier recours, la politique de la terre brûlée. Je suis celle qu’on appelle quand les héros sont revenus chez eux dans un cercueil. »

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je me rappelle la première fois que j’ai vu le Mur. Je m’attendais à une construction lisse et terne, une montagne de ciment grise, haute de quinze mètres et couronnée de barbelés comme dans un film apocalyptique. Mais c’était oublier que les Diné avaient déjà vécu leur apocalypse un siècle plus tôt. Ce n’était pas notre fin, c’était notre renaissance. »

 

 

 

 

 

 

 

 

« La triste vérité que tu refuses d’admettre, Magdalena, c’est que, parfois, ceux que nous appelons nos héros sont les plus grands monstres de tous. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Disponible en librairie.

 



20/03/2020
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