Thriller
338 pages
Parution : le 24 septembre 2016
Editions REBELLE
Collection SANS VISAGE
Lu dans le cadre d'un partenariat avec
Synopsis :
Un géophysicien, expert dans la fracturation hydraulique, est prêt à divulguer lors d'une conférence à New York le résultat de ses recherches. Il est retrouvé assassiné dans son appartement à Paris, gisant près de lui son présumé meurtrier, un sans-abri. Le disque dur comportant les données du scientifique a disparu. Les premières investigations montrent que la mafia russe n'est pas étrangère à l'affaire. L'enquête est confiée au colonel Éric Bern entouré d'un duo de choc sous couvert de la DGSE et de la criminelle. Ils seront plongés au cœur de la Russie où la mafia rouge essaiera de les broyer au travers d'un funeste projet, celui d'un effroyable attentat, le plus sanglant que la Russie n'ait jamais connu.
L'avis de *Jim* rêveur et mangeur de papier :
Le Sycomore s'apprête à honorer un énième contrat pour la mafia russe. Un géophysicien français qui compte faire part de ses recherches en est la cible. Mais cette fois ci, le Sycomore ne veut pas se contenter de supprimer un homme. Le Sycomore a soif de pouvoir, et pour se satisfaire il a prévu quelque chose de grandiose...
De Paris à Sotchi, on suit cette terrible affaire de très près, aux côtés de la brigade criminelle puis de la DGSE. J'ai mis un peu de temps à mettre le doigt sur nos véritables personnages principaux. L'auteur prend le temps de poser son intrigue en nous plongeant au sein d'un complot et des différentes organisations qui vont s'affronter. Un contexte indispensable pour lancer l'enquête. Une fois ces éléments mis en place, la lecture prend du rythme.
La rencontre de Laurent a été la bonne surprise. Autant pour le choix du personnage que pour sa personnalité. Ce sans-abri tient contre toute attente le rôle central et c'est un vrai déjanté. Manipulé et accusé du meurtre du géophysicien, ce personnage est étonnant, tout comme son passé qui se révèle décisif pour le reste de l'affaire. Il devient l'un de nos trois enquêteurs et alors que l'ennemi semble avoir une longueur d'avance, Laurent surprend par sa détermination.
Dans ce roman où les meurtres se multiplient, l'auteur n'hésite pas à être cruel et violent. Pourtant, tout en contraste, l'auteur passe de l'horreur à l'humour avec une facilité déconcertante. J'ai aimé ces passages assez délirants alors que la situation était loin de s'y prêter. Notre sans-abri est toujours là pour placer une connerie, de quoi agacer son monde mais surtout détendre l'atmosphère.
Mais parlons aussi du terrible Sycomore qui a donné son nom au roman. Le Sycomore est un homme influent et dangereux. Un redoutable homme d'affaires, un tueur professionnel et un psychopathe. On peut dire qu'il fait son effet ! Il tue sans aucun remord et ne laisse aucun témoin. J'avais hâte de découvrir ce qu'il avait exactement en tête et pourquoi il allait si loin. Son véritable plan nous est dévoilé tardivement et celui ci nous offre une pression supplémentaire tant il est diabolique. La fin s'annonce donc terrible. D'ailleurs, la deuxième partie du roman, qui se déroule en Russie, m'a beaucoup plus emballé, au point de finir rapidement le roman. Action, tension et violence, on est servi. La fin quant à elle est riche en révélations, et se révèle à la fois difficile et libératrice, à plusieurs niveaux.
Ma note : 7,5/10
"... C'est mon père qui m'a donné ce surnom. Pour ma sixième année, il a planté un arbre. Et il m'a dit ce jour là : tu vois mon fils, cet arbre est un sycomore, quand tu auras vingt ans, il sera indéracinable, soit comme lui, puissant et fort... "
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