Les Soeurs Carmines de Ariel Holzl (tome 2)
Fantasy Urbaine
300 pages
Parution : 16 novembre 2017
Editions MNEMOS
Collection NAOS
Synopsis :
Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d'escarpins... et aussi un moyen d'entrer au Palais. Car Tristabelle n'a pas été invitée. Mais ça, c'est un détail. Tout comme les voix dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.
En tout cas, elle ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S'il le faut, elle ira même jusqu'à tuer demander de l'aide à sa petite s ur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.
» Il faut souffrir pour être belle. Ou faire souffrir les autres, c'est encore mieux. «
L'avis de *S* 27 ans, rêveuse et mangeuse de papier
La Reine de Grisaille recherche une dame de compagnie. Tristabelle Carmine y voit l'opportunité rêvée. Elle va enfin pouvoir rejoindre la noblesse de Grisaille. C'est, selon elle, la place qu'elle mérite. Son objectif est donc de se rendre au Grand Bal dans ses plus beaux atours. Encore faut-il se faire inviter. Mais n'ayez crainte, Tristabelle sait charmer son monde et a absolument tout prévu. Sauf peut-être les morts qu'elle laisse sur son chemin...
Après les aventures de Merryvère dans le premier tome, il est temps de laisser place à sa charmante sœur Tristabelle. Tristabelle est un sacré personnage. Nous avions déjà eu un petit aperçu dans le premier tome et il s'avère que la demoiselle ne faisait pas semblant. Tristabelle est une héroïne comme on en voit peu, un poil mesquine, aussi délicate que vaniteuse. Elle est hautaine, arrogante, un peu tordue aussi. Et même avec tous ses défauts et ses vices, on l'adore !
Ses remarques piquantes et ses actions fougueuses donnent beaucoup de dynamisme à la lecture et j'avoue m'être beaucoup amusée en sa compagnie. Elle a toujours un plan en tête pour servir ses intérêts et il m'était toujours bien difficile de déterminer d'avance ce qu'elle s'apprêtait à faire. Tristabelle veut qu'on se souvienne d'elle à la fin du roman et c'est le cas, c'est un personnage que vous n'êtes pas prêt d'oublier.
L'intrigue se met doucement en place et nous suivons une Tristabelle déterminée à atteindre son objectif. Malgré quelques déboires, elle ne perd en aucun cas de son audace, de son humour et c'est un pur régal. Nous continuons dans un même temps à découvrir tranquillement les particularités des différentes familles de Grisaille, mais aussi celles des soeurs Carmines. Là aussi, il y a de quoi se mettre sous la dent. D'autant plus que les origines des trois soeurs intriguent au plus haut point et que quelques surprises nous attendent...
Petit bonus, on a droit à quelques chapitres, ici et là, dans lesquels nous retrouvons Merryvere. C'est l'occasion de découvrir où en est notre chère monte-en-l'air dans ses mésaventures. J'étais par contre un petit peu triste de voir que Dolorine et sa poupée étaient beaucoup moins présentes dans cette suite. Mais puisque le tome 3 leur sera consacré, ce n'est que partie remise. J'ai franchement hâte de le découvrir, il s'annonce très particulier !
Verdict : A nouveau, je suis tombée sous le charme de la plume grinçante d'Ariel Holzl et j'ai passé un moment de lecture DÉLICIEUX. J'attendais cette suite avec impatience et le récit s'est vite révélé aussi savoureux et sombre que le premier tome. L'auteur nous sert un scénario surprenant, bien maîtrisé, et on se laisse envouter par des éléments surnaturels qui renouvellent le genre. C'est un régal et je n'ai plus qu'une chose à dire : "La suite, la suite, la suite ! "
« C’est ma malédiction, je suppose : j’ai un visage qui respire la compassion. Le monde entier cherche à connaître mon opinion sur sa minable existence et ses piètres soucis ; je suis plus sollicitée qu’un confesseur ou une spirite. Vous n’imaginez pas à quel point c’est agaçant, ces gens qui ne pensent qu’à leur petite personne ! »
« Et puis, les maris, c’est comme les chatons : ils paraissent mignons au début, mais ils grossissent, réclament de plus en plus d’attention et risquent même de vous faire des petits. Vous finissez par ne plus avoir qu’une idée en tête : noyer tout le monde.
Non, décidément, le mariage n’est pas fait pour moi. »
« Alors que nous faisons nos adieux aux convives, Miss Guéridon ajuste ses bésicles et me tient ce discours :
— Je ne le remarque que maintenant, mais… comme votre aura est curieuse ! Un gris profond, presque noir et… zébré de rouge. J’ai déjà croisé des auras telles que la vôtre, mais uniquement chez certains criminels. Ou des psychotiques endurcis. Des individus ayant causé sciemment la mort de dizaines, voire de centaines de personnes. Mais… Ha, ha, ha ! c’est forcément impossible avec vous, n’est-ce pas ? »
Disponible en librairie, sur AMAZON et FNAC.
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