Aventure - Steampunk
350 pages
Parution : le 25 janvier 2018
404 Editions
Lauréat de la première édition du Grand Prix 404 FACTORY
Synopsis :
Six orphelins, une ville en danger.
Paris, 1889. Six orphelins en cavale, devenus gamins des rues par la force des événements, volent et détroussent les passants. Alors que l'Exposition universelle débute, ils font l'erreur de dérober le mauvais objet aux mauvaises personnes. Leurs mésaventures aux quatre coins de la ville les amèneront à découvrir les secrets d'un monde magique où s'affrontent créatures mythologiques, sorcières et terrifiants ennemis mécaniques. Plus que jamais, Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs devront se battre pour sauver leur vie et celle des habitants de la capitale.
L'avis de *Alex* 18 ans, rêveuse et mangeuse de papier
A la vie, à la mort...
Paris, XIXème siècle. A l'aube de l'Exposition Universelle. Moignon, Allumette, Morve, Pleurs, Boiteux et Bègue sont six enfants qui ont fui leur orphelinat. La petite troupe vit désormais sous un pont et ils ont mis au point quelques combines pour vider les poches des passants. Jusqu'au jour où ils mettent la main sur une montre à gousset très très spéciale. Cette montre remonte le temps et va bouleverser leur vie à jamais...
J'ai adoré les six héros de cette histoire. Ce sont des gamins des rues attachants comme tout, qui nous entraînent par la main dans une grande aventure. Six enfants malins et courageux, qui se sont organisés comme ils pouvaient pour survivre. Des enfants qui ne sont pas épargnés par l'auteur aussi. La montre ne leur apporte que des malheurs et pourtant ils se lancent dans l'inconnu sans trop rechigner. Aussi effrayés qu'excités, ils sont prêts à mener l'enquête et suivre les pistes. Ils ne savent rien du danger qui les guette. Ils ne savent rien du danger qui guette toute la capitale. Ce sont de simples enfants qui ne se rendent absolument pas compte à quel point ils dérangent, à quel point ils perturbent les plans de l'ennemi. Ennemi qui se veut diabolique et sanguinaire...
La première moitié du roman est particulièrement mystérieuse et j'avais hâte de découvrir dans quel genre d'univers je mettais les pieds. Je n'ai absolument pas été déçu par la découverte, la magie se mêlant doucement à un univers steampunk. Le mélange est savoureux et plus sombre que je m'y attendais. Nos héros peuvent effectivement remonter le temps mais il ne s'agit pas seulement de cela. Si ils sont confrontés à toutes sortes d'inventions, ils sont aussi amener à croiser la route de sombres créatures humanoïdes faites de rouages et de fer, des automates impitoyables...
Presque Minuit est aussi et surtout un roman d'aventures. La lecture s'emballe peu à peu. Les enfants nous embarquent dans une course folle, dans différents quartiers parisiens. Les péripéties sont nombreuses et le rythme de lecture de plus en plus soutenu. On ne sait pas comment les enfants vont bien pouvoir s'en sortir. Ils ont beau être courageux, la partie est loin d'être gagnée d'avance...
Verdict : Du steampunk pour la jeunesse, ça c'est chouette ! J'ai découvert un univers sombre, mystérieux et je me suis laissé embarquer dans une aventure palpitante, aux côtés de six jeunes héros attachants. Les chapitres sont courts et intercalés de petits flashbacks qui enrichissent l'intrigue. L'écriture est fluide et agréable. Il y a tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. Mention spéciale pour la jolie couverture, pour ses dorures et pour les petits détails dans la mise en page qui en font un très beau roman.
« Les aiguilles jaunes se figèrent. Le soleil bougea rapidement dans le ciel pour redescendre un peu. Quelques ombres se déplacèrent autour d’eux, semblant rire de leur malheur. Un courant électrique parcourut les bras de chacun d’entre eux, en partant de la main tenant la montre jusqu’à celle de Pleurs qui fermait la ronde. Et les aiguilles reprirent alors le cours normal du temps. »
« Dix mille becs de gaz illuminaient l’Exposition, dont les portes restaient ouvertes jusqu’à vingt-trois heures. Au sommet de la tour, deux gigantesques projecteurs à arc mettaient successivement en valeur les bâtiments environnants – le phare bleu, blanc, rouge était le plus puissant du monde – et les lumières des fontaines lumineuses proches rendaient les lieux magiques. Paris n’était pas la Ville Lumière pour rien. »
Disponible en librairie, sur AMAZON et FNAC.