* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

Ceux des limbes de Camille Brissot

 

 

 

 

 

 

 

Anticipation - PostApocalypse

480 pages

Parution : le 5 avril 2018

Editions SYROS

 

 

 

 

 

 

Synopsis :

 

La forêt est devenue le territoire des limbes.
Le risque de contamination se cache dans chaque zone d'ombre.
Préparez-vous à vivre une expédition sous haute tension.

 

Du haut du Mont-Survie, Oto admire chaque jour la forêt qui l'encercle à perte de vue. Elle est si belle qu'il en oublierait presque ce qui se tapit sous les arbres. Mais lorsque la montagne s'endort, que les lumières s'éteignent et que les voix s'effacent, le vent résonne d'un chant inhumain, effroyable : le gémissement des limbes, les victimes de l'épidémie. Bientôt, Naha devra passer plusieurs jours et plusieurs nuits dans la forêt. Oto refuse de rester cloîtré en espérant le retour de celle qu'il aime plus que tout. Quitte à être une proie de plus, il va sortir lui aussi.

 

 

 

 

 

L'avis de *S* 27 ans, rêveuse et mangeuse de papier

 

 

Après l'épidémie limbe, des survivants ont trouvé refuge dans le Mont Survie. Plus d'un siècle plus tard, on découvre dans cette montagne une communauté isolée qui se protège des dangers de la forêt qui l'entoure, et en particulier des humains infectés qui y rôdent toujours. Otolan est né dans les cercles inférieurs du Mont. Suite à un drame, il obtient quelques privilèges, comme celui d'échapper à l'épreuve de la Sortie, épreuve de survie. Mais lorsqu'il découvre que sa petite amie Naha fait partie du prochain périple en forêt, Otolan ne peut se résoudre à la laisser partir seule. Il décide alors de la suivre pour la protéger, malgré l'interdiction...

 

La première partie du récit est centrée sur la découverte de ce monde dévasté par une terrible épidémie. L'auteure nous décrit alors une communauté qui s'est adaptée à la nature sauvage qui l'entoure et qui mène une vie simple, dans le seul but de survivre. Comme dans tous les romans d'anticipation, c'est une partie pour laquelle j'ai beaucoup d'intérêt. Peu à peu, on comprend comment cette société s'organise, comment elle s'est  finalement adaptée au chaos, et aussi comment se présente la hiérarchie au sein du Mont.

 

C'est dans ces premiers chapitres que nous prenons le temps de découvrir l'histoire de notre héros, Otolan. Un jeune personnage qui n'a pas tardé à me convaincre. Son passé nous touche et on s'attache d'autant plus rapidement à lui. Mais ce sont ces choix qui ont fait pencher la balance. Dans le Mont Survie, il nous surprend par ses choix de vie. A l'extérieur, il nous surprend par son courage, lui qui n'a rien d'un guerrier. C'est un personnage juste, guidé par l'amour. Un personnage profondément humain, qui n'est pas invulnérable. Et j'ai également aimé que l'auteure nous présente des adolescents matures (je pense que le contexte y est pour beaucoup).

  

Tout comme Otolan, on se questionne sur ce qui nous attend et sur l'issue de ce voyage. Que va t-il se passer dehors? Quel genre de rencontre vont-ils être amenés à faire? Plus on s'éloigne du Mont Survie, plus on est prudent. Je me suis vraiment sentie proche des personnages, de leur aventure. Tout peut arriver et on s'accroche à la lecture. La nature a repris ses droits et on se laisse émerveiller par les descriptions. Mais la forêt n'est pas pour autant un lieu chaleureux et on continue de se méfier. Les personnages sont d'ailleurs confrontés à de nombreuses épreuves. Des épreuves qui apportent des réponses sur leur mode de vie, de survie, un peu d'espoir aussi.

  

Verdict : J'ai déjà lu quelques romans de l'auteure et je ne suis jamais déçue. Je suis même chaque fois agréablement surprise par sa façon d'aborder les choses. Ceux des Limbes est un roman d'aventures qui m'a transporté pendant quelques heures dans une forêt aussi belle qu'effrayante. C'est particulièrement bien écrit et on s'imprègne de l'ambiance en quelques pages seulement. On découvre un récit prenant, porté par des jeunes personnages courageux et persévérants. Si vous aimez le post-apocalypse et les zombies, foncez !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://static.blog4ever.com/2014/04/771434/artfichier_771434_4527625_201502094824946.pnghttps://static.blog4ever.com/2014/04/771434/artfichier_771434_4527625_201502094824946.pnghttps://static.blog4ever.com/2014/04/771434/artfichier_771434_4527625_201502094824946.pnghttps://static.blog4ever.com/2014/04/771434/artfichier_771434_4527625_201502094824946.pnghttps://static.blog4ever.com/2014/04/771434/artfichier_771434_4527626_201502094824725.png

 

 

 

 

 

 

 

"... Les derniers rayons de soleil, perçant à travers les nuages, dessinaient des vagues lumineuses sur la canopée. Sous cette lumière rasante, la forêt devenait si belle que j'en oubliais de craindre ce qui se tapissait dans son ombre. Les tâches grises que dessinaient les ruines sur le parterre émeraude aiguisaient mon imagination, se transformant en symboles mystérieux. A quoi avaient bien pu ressembler ces villes, avant que l'épidémie ne les vide et que la nature ne reprenne ses droits ? "

 

 

 

 

 

 

" - Tu dis que tu ne te rappelles rien. Sais-tu comme je t'envie? Car moi, je me souviens de ce jour dans les moindres détails... Ils sont gravés dans mon esprit, Otolan, de même que tous ces noms sur les murs de l'Arche-Maître. Le soleil qui brillait intensément au dessus du Mont, comme pour nous narguer. La chaleur qui faisait vibrer l'air. L'odeur des corps qui s'amoncelaient en bas, cette puanteur, peux-tu seulement l'imaginer? Et le bruit ! Les gémissements des limbes, mêlés aux plaintes de ceux qui agonisaient et au bourdonnement infernal des insectes... Un vrai chœur de mort. "

 

 

 

 

 

 

"... La voix des limbes avait cet effet sur la plupart des gens : elle leur retournait l'estomac et faisait monter en eux une tristesse infinie. J'avais entendu des Maîtres parler de chants des sirènes, évoquant une vieille légende oubliée. Certaines personnes n'étaient pas capable de les supporter... "

 

 

 

 

 

 

 

"... J'ai laissé mon regard filer jusqu'à la ligne verte de l'horizon. Le ciel était sans nuages; des oiseaux colorées s'élevaient au dessus de la canopée, leurs cris se mêlant aux bruits de la forêt à la manière d'un chœur délicat. Tout semblait si paisible ! A cet instant, il aurait été facile d'oublier les dangers qui se cachaient sous le couvert des grands arbres... "

 

 

 

 

 

 

 

"... Parfois, je me sens piégé. Je suis comme une plante qui a arrêté de pousser à mi-hauteur, bloquée entre deux âges. Je n'arrive plus à monter, mais je ne peux pas redescendre non plus. Pourtant, ma place n'est pas au milieu, je le sens... "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Disponible en librairie, sur AMAZON et FNAC.



25/04/2018
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 151 autres membres