* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

La vie rêvée de Noah Oakman de David Arnold

 

 

 

 

 

Contemporain - Young Adult

408 pages

Parution : le 5 février 2020

Editions MILAN

 

 

 

 

 

Synopsis :

 

Sportif sans illusions et fan de David Bowie, Noah est un ado comme tant d'autres, qui adore ses deux meilleurs potes, mais cultive des fascinations étranges et obsessionnelles. Après une soirée très arrosée et un épisode d'hypnose, Noah se réveille dans un monde légèrement parallèle. Pour comprendre ce qui lui arrive, il va s'attacher à ce qui n'a pas changé...
Un livre pour tous les jeunes qui commencent à réfléchir à ce qu'ils veulent et à ce qu'ils ne veulent pas.

 

 

 

 

 

L'avis de *Sabrina* rêveuse et mangeuse de papier

 

Noah est un adolescent qui vit dans l'Illinois. Il est sur le point d'entamer sa dernière année de lycée. Dans des chapitres courts, il nous parle de sa famille, de ses meilleurs amis Val et Alan, de toutes ces choses qui le passionnent, de ses Etranges Fascinations, mais aussi de son désintérêt pour la natation alors que tout le monde l'encourage fortement à poursuivre dans cette voie pour décrocher une bourse. J'ai beaucoup aimé faire la rencontre de ce garçon, plonger dans ses pensées, découvrir ce qui le fait tant douter parfois.

 

Si ce début de roman pourrait sembler ordinaire, Noah fait nettement la différence. C'est d'ailleurs ce qui rend les romans de David Arnold si intéressants. Ses héros sont uniques et c'est toujours incroyable de découvrir leur vision de la vie. Et voilà que Noah nous mène jusqu'à une soirée un peu trop arrosée, qui va bouleverser son monde. Rien que ça.

 

Du jour au lendemain, Noah perçoit des changements autour de lui. Des petits changements qui rendent alors notre lecture bien étrange et confuse pendant un bon moment. On ne sait pas exactement ce qui est arrivé à Noah, mais il y a clairement quelque chose qui ne tourne pas rond. Il faut alors s'accrocher pour comprendre où l'auteur veut réellement en venir, pour comprendre quel genre de réflexions il veut amener dans son récit.

 

Sans trop vous en dévoiler, je peux au moins vous dire que Noah et le lecteur ont droit à une expérience insolite. Une expérience qui nous invite à pousser la réflexion, qui tourmente notre héros avec des questionnements qui étaient déjà bien présents dans sa vie d'adolescent. J'ai trouvé ce jeune héros tellement mature dans ses réflexions que c'en était effrayant. (Mention spéciale pour toutes les références culturelles présentes dans ce roman, avec lesquelles je me suis régalée et qui ont rendu ce jeune personnage encore plus attachant.)

 

 

Verdict : David Arnold nous offre un roman singulier, profond et intelligent. J'ai finalement ressenti la même chose qu'avec ses romans précédents. J'ai chaque fois l'impression de connaître ses héros par coeur, et de les comprendre comme personne, une fois la dernière page tournée. Toutefois, je ne suis pas sûre que tout le monde accrochera au fil de pensées de Noah, parfois complexe et franchement décousu. J'avais toujours un peu peur de perdre ce fil, de passer à côté de quelque chose. Alors j'ai pris mon temps, j'ai écouté Noah et la fin de cette lecture a été parfaite. Elle sonne juste et notre héros semble avoir trouvé les réponses à ses questions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

".... Apparemment, si on adore pas tel truc ou qu'on ne hait pas tel autre truc, notre avis ne compte pas. Mais tout ne se résume pas toujours au pire et au meilleur. Tout ne déchire pas à mort, ou tout n'est pas mortellement pourri, il existe des choses qui sont un peu bien, ou un peu bof, et c'est tout.

 

 

 

 

 

 

 

"... j'ai l'impression que ma vie est comme un vieux pull. Je suis devenu trop grand pour le mettre. Ca ne veut pas dire que je n'aime pas ce pull, ni que je n'en perçois pas la valeur. Simplement, ça veut dire que je ne peux plus le porter.

 

 

 

 

 

 

 

 

- Parfois il m'arrive de penser que...

Je déglutis, je secoue la tête, je me reprends.

- De penser que mon appétit pour la vie dépasse celui d'une personne normale. Comme si j'allais bientôt être à court et donc qu'il vaudrait mieux que je vive tout, que je ressente tout, que je fasse tout avant qu'il n'y en ait plus.

 

 

 

 

 

 

"... Je pense que si je passe beaucoup de temps avec une personne, nous finirons pas nous entrelacer comme les brins d'un vieux panier d'osier, et nous finirons par avoir les mêmes motifs de pensées et nos histoires deviennent des pommes et des oranges débordant de ce panier. Et je pense que ce genre d'histoire partagée est dangereux... "

 

 

 

 

 

 

"... Je fantasme mon passé et je fantasme mon avenir. L'instant présent est toujours le pire moment de ma vie... "

 

 

 

 

 

 

 

 

"... Tout ça, c'est comme un grand labyrinthe, tu vois. Avec des dragons qui crachent du feu, des mines antipersonnel et des leurres à chaque tournant. Le labyrinthe fait des centaines de kilomètres, et chaque fois que tu crois être arrivé au bout : c'est une impasse. Des années à te tromper de côté, à commettre des erreurs, à te battre contre ces dragons, des années de bleus, de bosses, d'entailles, de brûlures, mais pour finir? Tu t'en sors. Tu parviens à l'autre bout du labyrinthe, un peu cabossé, mais sain et sauf.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Disponible en librairie et en numérique.



02/04/2020
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 151 autres membres