* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

Zoomancie de Adrien Tomas

 

 

Anticipation - Ecologie

330 pages

Parution : le 22 août 2019

Editions LYNKS

 

 

 

Et si les animaux étaient le seul espoir de l'humanité ?

 

 

 

Synopsis :

 

 

Une baleine.
Une baleine s'est engouffrée dans les Eaux, profitant de la dernière crue. Mais le niveau a baissé, entretemps, et le chemin du retour a disparu.
Elle est piégée à Paris.
Son gros œil d'encre noire se fixe soudain sur moi. Je vacille, brusquement happée. La baleine m'a harponnée, a pris ma conscience en otage. Je ne peux plus bouger. Elle se remet à chanter, son regard dans le mien.

 

Fin du XXIe siècle. Le monde est dévasté. Trois jeunes. Faustine, dont l'âme chante avec celle d'une baleine, Kamili, lié à un okapi et Spider, hacker arachnophile traqué par une organisation mortelle. Trois couples pour donner de l'espoir à l'humanité. À moins que les forces lancées sur la piste de Spider les en empêchent...

 

 

L'avis de *S* 28 ans, rêveuse et mangeuse de papier

 

 

Nous plongeons dans un monde qui a connu bien des drames, un monde qui pourrait très bien être le nôtre dans quelques années. On y rencontre tour à tour Faustine qui travaille à la ménagerie sur l'Ile de Vincennes, Kamili, jeune ranger dans une réserve au Congo et Spider, hacker qui se cache en Malaisie. L'alternance entre leurs points de vue nous permet d'avoir rapidement une vue d'ensemble sur l'état de la planète. Ce n'est pas joli-joli à voir...

 

Ce n'est plus du tout le monde tel qu'on le connaît aujourd'hui et ce début de lecture marque les esprits. On prend connaissance des conflits qui ont eu lieu, de l'organisation politique, de la façon dont les gens survivent, notamment à Paris qui est désormais un ville inondée dans laquelle se déroule la majeure partie de l'histoire.

 

C'est avec la présence d'une baleine à Paris que l'auteur nous donne un premier espoir. Chaque héros semblent avoir développé un lien avec un animal et cette connexion toute spéciale m'a agréablement surprise. Le titre du roman prend alors peu à peu son sens, l'intrigue se met en place et le rythme de lecture s'accélère.

 

J'ai beaucoup aimé les différents personnages. Principaux ou secondaires, ils apportent tous quelque chose à la lecture et on se laisse emporter par leurs aventures respectives jusqu'à ce qu'elles se rejoignent pour de bon. Spider est peut-être le personnage avec lequel j'ai le moins accroché. Je n'ai pas immédiatement compris le rôle de ce garçon solitaire, traqueur d'informations, jusqu'à ce  que l'auteur lâche une véritable bombe à travers ce héros. A partir de ce moment, je l'ai vraiment senti impliqué et à sa place.

 

Tout au long du roman, l'auteur aborde des thèmes auxquels j'ai été sensible. Dans ce monde, les hommes se laissent facilement emporter par la colère, la haine, la violence et comme on peut l'imaginer,  cette combinaison fait des dégâts. On tente alors d'y confronter la bienveillance et l'empathie, deux capacités puissantes, mêlés à la rage de vivre de nos héros. Le message de ce roman d'anticipation est fort. L'auteur souligne que la sauvegarde de la nature, des animaux, ne peut qu'avoir un impact positif sur l'humanité.

 

Les cent dernières pages nous offrent un récit beaucoup plus intense puisque nos héros sont face à un ennemi coriace, dont le plan et les motivations sont complètement dingues et cruelles. Je n'ai plus lâché ma lecture. Sans aucune hésitation, on sait de quel côté se ranger et on croise les doigts pour qu'ils remportent le combat.  Toutefois, le final n'a pas été assez développé à mon goût et laisse une légère impression d'inachevé. J'aurais beaucoup aimé rester encore un petit peu avec nos héros. Parce qu'on sait que tout n'est pas arrangé, que la route est encore longue ...

 

 

PS : Une chanson est associée à chaque chapitre et c'est le genre de tout petit détail qui apporte beaucoup à l'ambiance de la lecture, en plus de nous faire découvrir de superbes titres ! <3

 

 

 

 

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'... Avant, on les appelait les Eaux "la Seine". C'était une rivière d'eau douce qui traversait sagement Paris dans un lit de béton et de pierre. C'était avant ma naissance, il y a plus de cinquante ans. Avant le givre en mai et les tempêtes en juillet, avant l'insurrection sanglante de la Bretagne et la Provence réduite en cendres, avant les Masques rouges et les Gants blancs. Je suis heureuse de ne pas avoir connu ce qu'il y avait avant, quand je vois la douleur de tous ceux qui se souviennent de leur ancienne vie. Je comprends leur colère... "

 

 

 

 

 

 

 

 

"... Il y a toujours quelque chose à craindre, et on ne peut jamais prévoir si le coup dur suivant sera du fait de Mère Nature, ou de l'humanité à bout de nerfs... "

 

 

 

 

 

 

 

"... Les baleines ont failli s'éteindre, jadis. La légende veut que ce soit à cause de son goût pervers pour la chasse aux cétacés que le Japon a sombré dans la mer en une seule nuit. La vengeance de Mère Nature qui n'aurait pas supporter qu'on massacre ses enfants favoris... "

 

 

 

 

 

 

 

 

" ... j'ai sous les yeux une nouvelle preuve que ce monde n'est pas fait pour la paix. Des trous noirs et rouges dans la chair pâle, la chair d'une simple vétérinaire en charge de la sauvegarde d'animaux en voie de disparition... "

 

 

 

 

 

 

 

 

"... On ne s'aime plus, à Paris ou ailleurs. On n'est plus capables d'aimer. La colère prend toute la place... "

 

 

 

 

 

 

 

 

"... A l'époque, les gens s'imaginaient que tout allait bien, ou finirait par aller mieux. Ils s'enfermaient dans des certitudes absurdes et n'œuvraient que pour que leur environnement immédiat s'améliore. Sans trop penser au reste du monde. Sans trop faire d'effort...

 

 

 

 

 

 



14/08/2019
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