* Rêveurs et mangeurs de papier *

Contemporain - Science Fiction

313 pages

Parution : le 16 février 2017

Editions PRESSES DE LA CITE

Synopsis :

Karl Bender, barman et rocker, mène une vie tranquille jusqu'au jour où, à la recherche de ses vieilles rangers, il découvre dans son armoire un portail temporel. Son pote Wayne, informaticien, parvient à créer une machine capable de le contrôler. Une véritable aubaine : ils peuvent maintenant assister aux concerts les plus mythiques... et, fines mouches, mettre en vente des places pour les clients du bar !
Wayne, pour sa part, ne veut pas s'arrêter là. Il va faire quelque chose de grandiose : empêcher l'assassinat de John Lennon.

L'avis de *Jim* 19 ans, rêveur et mangeur de papier

Karl, barman et ancien rockeur, a découvert un trou de ver dans son placard. Tout ce qui lui importe dans cette découverte, c'est qu'il peut voyager dans le passé pour assister à des super concerts. Les meilleurs d'entre tous. Et se faire un peu d'argent, en faisant voyager quelques clients du bar. Avec son ami Wayne, ils ont mis en place des règles simples : le trou de ver est utilisé uniquement pour assister à des concerts mythiques, on ne touche à rien et on rentre. Jusqu'au jour où Wayne décide de partir changer le passé. Il veut sauver John Lennon. Mais à cause d'une petite erreur de manipulation, Karl envoie Wayne en 980... 

Sur fond de bonne musique, Karl nous entraîne dans une drôle d'aventure. Je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette lecture et il est clair qu'elle est unique en son genre. La découverte a été bien agréable !

 Karl a la quarantaine. C'est un personnage attachant, authentique, sensible. Il n'est pas particulièrement satisfait de sa vie mais il s'en contente. Contre toute attente, Karl se révèle être un homme raisonnable qui ne veut pas de tout ce pouvoir qu'offre un trou de ver. Le voyage dans le temps c'est cool, mais c'est aussi une grosse responsabilité. Etonnamment, il ne compte pas en profiter pour changer le cours des choses. Juste savourer ces petits retours en arrière. Cela en fait quelqu'un de bon.

Tout le monde n'est pas de son avis face à cette merveilleuse découverte et c'est tout l'intérêt du roman. Certains y voient un moyen de poursuivre leur quête du bonheur. D'autres un moyen de sauver le monde. Un bon exemple avec son meilleur ami Wayne qui voulait faire quelque chose de grand en tentant de sauver John Lennon. Un autre bon exemple avec Léna, astrophysicienne à la rescousse, qui tente de changer certains événements de sa vie passée. On réfléchit alors aux regrets d'une vie, aux erreurs, et à cette possibilité de tout changer, d'échapper aux mauvais moments. Malheureusement, tout cela ne se fait pas sans conséquence. Changer le passé peut réparer une existence mais aussi bien la détruire... 

 Ma note : 15 / 20

"... Je pianotais lentement, en regardant Wayne pour lui faire comprendre que ca allait très mal se passer entre nous, qu'il réussisse ou non à sauver Lennon. Ces conneries de justicier me mettaient hors de moi. D'accord, admettons que Wayne le sauve, et après? On serait obligés d'aller tuer Hitler, de libérer les esclaves, de changer le résultat des élections de 2000, et d'aller botter le cul d'environ cinquante millions de petites brutes de cour de récré. Je préfère limiter mes obligations morales à ne pas sauter de femmes mariées et à donner un peu d'argent à la Croix-Rouge. Le trou de ver soulevait déja des tas de questions éthiques, et voilà que j'agissais contre mon instinct en cédant à la lubie du bébé capricieux... "

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