Illuminae de Amie Kaufman et Jay Kristoff (Tome 3)
(Tome 3/3)
Science Fiction
620 pages
Parution : le 14 novembre 2018
Editions CASTERMAN
Synopsis :
Kady, Ezra, Hanna et Nick ont réussi à s'échapper de la station Heimdall. Ils sont désormais réunis sur le vaisseau Mao où s entassent 2 000 réfugiés. Les nerfs sont à vif car la menace Bei-tech est toujours là. De plus, ils n'ont plus aucun moyen de communiquer avec l'extérieur, les vivres manquent, et bientôt, l'oxygène. La seule option est de retourner sur Kerenza. Mais des mois après l'invasion, qui sait ce qui les y attend ? Comble de malchance, une mutinerie éclate à bord du Mao... tandis qu'à terre, Asha, la cousine de Kady, essaie tant bien que mal d'organiser la Résistance...
L'avis de *Alex* 19 ans, rêveur et mangeur de papier
J’avais particulièrement hâte de me replonger dans les dossiers Illuminae. La lecture des deux premiers tomes a été surprenante à plusieurs niveaux et je n’avais qu’une envie, celle d’embarquer pour un tout dernier voyage. On y retrouve avec plaisir Ezra et Kady, mais également Hannah et Nik, plus volontaires que jamais.
Nos quatre héros ainsi que les survivants se sont réfugiés à bord du Mao, un vaisseau affaibli mais armé. Ils mettent alors le cap sur Kerenza IV avec l’espoir de sauver la colonie. Tout le monde se prépare pour l’attaque finale contre Beitech, mais c’est sans compter les problèmes rencontrés à bord du vaisseau...
On retrouve les mêmes ingrédients que dans les précédents tomes et c’est un régal. Le récit est toujours aussi original puisqu’il est exclusivement construit autour d’illustrations, de rapports, de retranscriptions de vidéo-surveillance, de messages etc. C’est un choix plutôt audacieux, voire risqué. Les deux auteurs arrivent pourtant à nous offrir de l’action, de la tension, de l’humour, de l’émotion et du spectaculaire à travers ces différents documents. C’est un véritable coup de génie.
Le récit est au final très complet, les documents restent passionnants et on ne ressent aucun manque. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié pouvoir suivre en parallèle Rhys et Asha sur Kerenza. Ces passages nous permettent de parler du calvaire de la colonie mais aussi de l’organisation de la révolte. On sent que c’est la fin et on la redoute de plus en plus au fil de la lecture. Mais je ne vous en dis pas plus sur le dénouement tant attendu.
Je mentionnerai simplement AIDAN une dernière fois. AIDAN restera le personnage, (si on peut le qualifier ainsi?) qui m’aura le plus déstabilisé tout le long de cette trilogie. Il est imprévisible, bon, mauvais, on ne sait pas bien. Ses réflexions, ses intentions, ses décisions nous chamboulent toujours un peu plus. Et c’était dingue...
Verdict : Une incroyable trilogie se termine. Graphiquement, c’est bluffant du début à la fin. On a entre les mains une série de documents complémentaires et c’est vraiment original comme format de lecture. Puis, le scénario imprévisible finit de nous convaincre et nous emmène très loin. Si vous aimez la science-fiction, foncez, cette expérience de lecture vaut tellement le coup.
« ...Si on doit mourir, au moins, on ne sera pas mort en vain... »
« ...Bienvenue sur Kerenza IV, destination de rêve! clame Grant d’un ton moqueur en tendant les bras vers le champ de ruines qui les entoure. Sur votre gauche, vous pouvez admirer les restes calcinés de notre spaceport, où deux cents personnes ont trouvé la mort quand votre armée a lâché un missile au cours des premières minutes de l’assaut. Au fond, ce sont peut être les plus chanceux. Ici même, vous avez les magnifiques vestiges du centre communautaire où, accessoirement, se trouvait aussi une crèche pour les enfants des employés municipaux - mais oups! elle aussi a été rasée par les bombes... »
« Accepterais-tu de tuer une personne pour en sauver mille, petite araignée? »
« ...Il paraît que le mal n’est qu’un point de vue. Le méchant est toujours le héros de sa propre histoire. Et les définitions du « bien » et du « mal » évoluent constamment suivant les marées changeantes de la moralité humaine. Mais ces termes peuvent-ils seulement s’appliquer à moi ? Je suis clarté. Je suis nécessité. Je suis inévitabilité. Mais suis-je « malfaisant » ? »
Disponible en librairie.
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