* Rêveurs et mangeurs de papier *

A partir de 12 ans

144 pages

Parution : le 6 mai 2021

Editions SLALOM

Synopsis :

Un jeune garçon caché par sa famille en 1942, une ado confinée en 2020 : le récit poignant d'une rencontre qui défie le temps.

Lorsque son père médecin l'envoie chez Arlette, une ancienne infirmière de 93 ans à l'internet vacillant, Nina est persuadée qu'elle va vivre le pire des confinements. Mais bientôt, alors qu'elle fouille dans la cave pour tromper son ennui, la jeune fille découvre dans une malle la photo jaunie d'un garçon... qu'elle a déjà croisé dans l'escalier.
Ce portrait replonge Arlette dans un douloureux passé, celui de la guerre, d'un amour interdit et d'une blessure jamais refermée. Nina a-t-elle vraiment pu rencontrer Natan, cet adolescent juif qui a vécu caché dans l'immeuble pendant la Seconde Guerre mondiale ? Sauront-ils tous les deux dénouer les fils des sombres événements qui se sont déroulés 78 ans plus tôt ?

L'avis de *Sabrina* rêveuse et mangeuse de papier

Pendant le confinement, Nina a été envoyée chez Arlette, une vieille dame avec qui son père a travaillé à l'hôpital. Ce petit séjour avec l'internet qui rame, l'ennui et la solitude, ne l'enchante pas vraiment mais ce n'est pas comme si elle avait le choix. C'est en fouillant un peu dans les affaires d'Arlette que Nina va s'intéresser à son passé, avant de finalement lever le voile ce qui est arrivé sous les toits de l'immeuble en 1942 ...

Les trois auteurs nous offrent un récit bien ancré dans notre réalité, dans notre présent, en pleine crise sanitaire. C'est le deuxième roman que je lis dans lequel il est fait mention du confinement et c'est vrai que ça fait quelque chose. Ce virus fait désormais partie de notre histoire. Ce récit tout à fait moderne se mêle ensuite à une histoire d'une autre époque et la lecture prend un autre tournant. On suit alors deux adolescents qui vivent tous les deux un confinement, mais dans un contexte bien différent.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce petit livre. Il renferme avant tout un beau message de solidarité mais il est aussi question d'amour qui traverse le temps. En moins de deux cent pages, ce livre met en lumière des thématiques fortes, qui nous parlent, qui nous touchent. Le temps ne guérit pas toutes les blessures et ça fait du bien de découvrir une si belle histoire, avec un dénouement si libérateur pour nos héros. L'émotion est bien présente et c'est le genre de roman-vite-lu-bien-lu, qui parle efficacement aux ados.

"... c'est un peu comme un épisode de Koh-Lanta, sauf que je suis seule et que mon île, c'est le rez-de-chaussée d'un bâtiment de cinq étages en vieilles pierres flottant au cœur d'un Paris mort ... "

"... monter dans un train, aller voir la mer, embrasser quelqu'un, j'ai l'impression que je ne saurai plus le faire, après - quand ce sera fini. Je resterai dans cette petite pièce, tremblant, je n'oserai pas sortir... "

Disponible en librairie.