Mosquitoland de David Arnold
Young Adult
350 pages
Parution : le 22 mars 2017
Editions MILAN
Synopsis :
Je m'appelle Mary Iris Malone, et je ne vais pas bien.
1. Ma mère est partie.
2. Elle est malade.
3. Mon père a une copine.
4. Il me croit folle.
5. Et je ne vous parle même pas
DU GROS SCOOP...
L'avis de *Sissi* 21 ans, rêveuse et mangeuse de papier :
Les parents de Mim ont divorcé. Son père s'est remarié. Sa mère est partie et cela fait maintenant trois semaines qu'elle n'a pas reçu de lettres de sa part. En écoutant une conversation, Mim apprend que sa mère est en réalité très malade. Pourquoi personne n'a trouvé bon de lui en parler? Sur un coup de tête, sans dire un mot à son père et sa belle mère, elle prend le bus. La raison n°1 : il faut qu'elle retrouve sa mère. Direction Cleveland, dans l'Ohio. Distance à parcourir : 1524km.
L'auteur nous présente une héroïne unique. Exceptionnelle. Avec ses peintures de guerre, son œil aveugle, ses sarcasmes, sa folle imagination, elle nous surprend. J'ai adoré Mim. Elle est imparfaite. Un peu bizarre. Mais tellement touchante dans sa façon de faire le point. C'est une adolescente qui a du mal à accepter certaines choses, certains évènements venus chambouler sa vie et sa famille. Elle a assez de cran pour prendre son sac sans réfléchir, assez de colère en elle pour prendre le large, seule. Mais il y a quelque chose d'autre chez elle, qui fait d'elle une jeune fille différente. Mim se perd dans ses pensées. Mim décroche parfois de la réalité. Mim parle toute seule. Ne serait-elle pas un peu folle comme sa tante finalement?
Mais revenons-en à ce voyage en bus. J'ai beaucoup aimé faire ce bout de route aux cotés de Mim. La route est un peu cahoteuse, dirons nous, et notre héroïne a quelques leçons à en tirer. Elle y fait des rencontres pleines de surprises. Des belles et des moins belles rencontres. Arlène, Walt et Beck nous font immédiatment oublier les moins belles. Ils croisent tous les trois la route de Mim et contre toute attente lui font faire un petit détour. Mais surtout, ils la comprennent et ils l'éclairent. Mim a besoin de se retrouver, de pardonner, d'accepter et ces personnages très attachants sont le remède.
Ecrire est un autre remède pour Mim. Pendant son voyage, elle se confie dans un journal, ou plutôt dans une multitude de lettres adressées à une certaine Isabel. Elle y parle de ses problèmes, fait remonter quelques souvenirs à la surface, partage sa vision des choses. Petit à petit, on y découvre les autres raisons qui l'ont poussée à prendre ce bus et j'ai trouvé un très bel équilibre entre ces lettres et les chapitres qui nous racontent son aventure.
Verdict : Un road trip épatant. Mim nous entraîne dans une drôle d'aventure, un drôle de voyage et j'ai passé un bon moment de lecture. Mim est un personnage original, différent, vulnérable et fort à la fois. La plume de l'auteur a rendu ma lecture encore plus agréable. J'ai découvert une plume particulièrement drôle. Très drôle. Mais aussi, subtile et profonde. J'ai été très étonnée (et ravie) qu'il aborde des sujets aussi variés tout au long du voyage. Dans les grandes lignes, on parle de la famille et de la différence. Entre les lignes, on réfléchit aux conséquences d'un divorce dans une famille, à la maladie mentale, à la dépression, au poids des promesses... Jolie découverte !
"... Je suis un cabinet de curiosités, un cirque de neurones et d'électrons : mon cœur en est le Monsieur Loyal, mon âme la trapéziste et le monde est mon public. Ca sonne bizarre, parce que ça l'est, et ça l'est, parce que je suis bizarre... "
" Je me regarde dans le miroir en souhaitant un millier de trucs. Je souhaite n'avoir jamais quitté Ashland. Je souhaite que Maman ne soit pas malade. Je souhaite que nous ne soyons jamais allés chez Denny's cette fois là. Je souhaite que Kathy se jette d'une falaise. Je souhaite n'avoir jamais jeté ces lettres. Je souhaite n'avoir jamais jeté ma preuve. Je souhaite avoir toujours un... je ne sais pas, quelque chose de tangible... un Truc.
Je souhaite que souhaiter suffise, mais ce n'est pas le cas.
Parfois, on a besoin d'un Truc. "
" Pour résumer, je suis une anomalie à 110 %, plus peut-être 33 % d'esprit d'indépendance et 7% de génie libre-penseur. Ce qui nous fait 150%, mais en tant qu'anomalie sur pattes, c'était prévisible. Bim. "
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