* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

Alma, le vent se lève de Timothée de Fombelle

 

 

 

 

A partir de 11 ans

Illustré par François Place

400 pages

Parution : le 11 juin 2020

Editions GALLIMARD JEUNESSE

 

 

 

 

Synopsis :

 

1786. Le jour où son petit frère disparaît, Alma part sur ses traces, loin de sa famille et de la vallée d'Afrique qui les protégeait du reste du monde. Au même moment, dans le port de Lisbonne, Joseph Mars se glisse clandestinement à bord d'un navire de traite, La Douce Amélie. Il est à la recherche d'un immense trésor. Dans le tourbillon de l'Atlantique, entre l'Afrique, l'Europe et les Caraïbes, leurs quêtes et leurs destins les mènent irrésistiblement l'un vers l'autre.

 

 

 

L'avis de *Sabrina* rêveuse et mangeuse de papier

 

 

Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle. Alma ne connaît rien du monde en dehors de la vallée dans laquelle sa famille vit paisiblement. Sur ces terres africaines, la petite famille est isolée du reste du monde. Rêveuse, la jeune fille aime raconter des jolies histoires à son petit frère Lam sur ce qui se trouve au delà. Mais quand les grandes pluies forment un passage qui permet au garçon de quitter la vallée, c'est le drame. Alma s'en veut terriblement et part aussitôt à sa recherche...

 

Cette histoire n'est pas seulement celle d'Alma et de son petit frère. C'est aussi l'histoire de Mosi, de Joseph, du capitaine Gardel, d'Amélie, de Sirim et c'est autant de destins croisés qu'on prend plaisir à découvrir. En fait, je ne m'attendais absolument pas à ce que l'auteur mêle les intrigues et je me suis totalement laissée porter. Aussi bien par le contexte que par la merveilleuse plume de Timothée de Fombelle. C'est un véritable voyage, loin d'être très joyeux, mais celui-ci est porteur d'espoir dès les premiers instants.

 

Si on suit Alma partie sur les traces de Lam, on embarque aussi et surtout en mer. Nous voilà à bord de la Douce Amélie, navire négrier parti faire le plein de captifs en Afrique. Nous sommes ici tristement confrontés au commerce d'esclaves entre les côtes africaines et des marchands européens. L'esclavage et le combat pour son abolition sont au cœur de ce roman et je trouve que ce sont des sujets qu'il est important d'aborder avec les jeunes lecteurs, aussi délicats soient-ils. Tout simplement parce que c'est un bout de l'histoire de notre monde. Pas très glorieux, mais dont on peut tirer bien des leçons.  On tourne alors les pages pour découvrir quel sera le destin d'Alma et de sa famille. Se retrouveront-ils un jour? Et que deviendront ces centaines de captifs? 

 

Verdict : C'est avec une certaine poésie que Timothée de Fombelle a choisi de nous parler de l'esclavage. Il nous offre un grand, beau et triste voyage, une quête de liberté, une chasse au trésor. Oui, ce roman, c'est un peu tout ça à la fois et on embarque le coeur gros. Son récit est touchant, ses personnages remarquables et j'ai aimé découvrir toutes ses vies qui s'entremêlent. Je regrette simplement de ne pas m'être sentie plus proche de la brave Alma, de ne pas avoir pu vivre l'aventure davantage à ses côtés tant il y a de personnages à suivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Lam est parti. Il a quitté la vallée. Il a emporté son trésor.

Et tout cela est à cause d’elle. À cause des histoires qu’elle lui a inventées.

Tout est clair dans l’esprit d’Alma. Tout se tient ficelé, dur et serré, comme est toujours la vérité. »

 

 

 

 

 

 

 

« Chez les Okos, le mot « alma » signifie « libre ». Mais ce genre de liberté n’existe dans aucune autre langue. C’est un mot rare, une liberté imprenable, une liberté qui remplit l’être pour toujours. »

 

 

 

 

 

 

 

« Peu à peu, depuis des semaines, le regard d’Alma a commencé à changer. Elle croyait que sa vallée contenait l’univers entier. Elle comprend que ses souvenirs étaient à l’échelle de sa taille d’enfant. Le monde qu’elle découvre n’a pas de fin et l’horizon recule à chaque fois qu’elle avance. »

 

 

 

 

 

 

 

 

« Les captifs. On ne parle que d’eux à bord depuis des mois, mais c’est la première fois qu’il les voit. Il entend maintenant le bruit des chaînes qui se mélange à celui des vagues léchant le sable gris. »

 

 

 

 

 

 

 

 

« Elle se dit qu’un jour reviendront des temps heureux. Un jour, il y aura de la lumière. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Disponible en librairie.



30/06/2020
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