* Rêveurs et mangeurs de papier *

* Rêveurs et mangeurs de papier *

Extincta de Victor Dixen

 

 

 

Anticipation

608 pages

Editions ROBERT LAFFONT

COLLECTION R

 



L'espèce humaine disparaîtra dans 255 heures.

 

 

 

 

 

Synopsis :

 

L'espèce humaine disparaîtra dans 255 heures.
Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l'ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu'il reste de l'espèce Homo sapiens.

La dernière histoire d'amour s'écrira en lettres de feu.
Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d'algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort.
Élevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l'écartant à jamais de la ligne de succession.
Le destin va jeter ces assoiffés de justice l'un contre l'autre, embrasant leurs coeurs avant de consumer le monde.
La flamme brûle plus fort juste avant de s'éteindre.

 

 

 

 

L'avis de *S* rêveuse et mangeuse de papier

 

La planète a subi les conséquences des erreurs des hommes de l'Ancien Temps et a épuisé toutes ses ressources. Elle abrite désormais les derniers humains, à qui il ne reste plus que 255 heures à vivre. Le décompte commence, les heures s'écoulent doucement et entre les pages de ce roman, elles ont une saveur toute particulière.

 

Victor Dixen nous emmène dans la cité royaume de Viridienne, et principalement à la rencontre d'Astréa et Océrian. Astréa est une jeune suante qui vit dans des conditions assez rudes et qui est cantonnée au bêchage dans les champs d'algues. Océrian est quant à lui un apex de sang royal et plus précisément un jeune prince, qui n'a pas grande valeur aux yeux de sa famille, si ce n'est qu'il pourrait permettre une alliance en se mariant.

 

C'est à leurs côtés que nous découvrons un monde affaiblit, aux terres infertiles, où les animaux se font rares, très rares. On découvre peu à peu ses cités-royaume, les traditions et lois, les différentes castes.  C'est un monde qui marque les esprits et dont les descriptions sont soignées. Si il m'a fallu une centaine  de pages pour me familiariser avec le vocabulaire et l'univers en lui même, j'ai aimé découvrir quelque chose d'aussi bien construit. C'est un univers susceptible de résonner en chaque lecteur. Tout simplement parce qu'on parle ici de notre planète. Tout simplement parce qu'on est concerné.

 

C'est un long périple à travers les Dernières Terres qui s'offre à nous et on se laisse porter par la force de nos héros, à qui le temps est compté. On y fait des tristes découvertes, qui nous valent bien des remises en question. On y fait d'incroyables rencontres aussi. Je pense notamment à Hippocampus, dont la sagesse et la bienveillance m'aura beaucoup touchée. Et finalement, derrière ces aventures, se cache un grand récit qui fait réfléchir quant à l’écologie, la surconsommation, mais surtout à l’avenir de notre planète. 

 

 

Verdict : Je pense n'avoir jamais autant aimé lire du Victor Dixen qu'avec ce roman. J'ai totalement redécouvert la plume de cet auteur avec Extincta et je l'ai trouvé exceptionnelle. Victor Dixen réussit à nous plonger dans une ambiance sacrée alors que ses héros évoluent dans un monde agonisant, et son message en ressort extrêmement puissant. J'ai trouvé ce voyage unique et bouleversant.

 

 

 

 

 

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« Les légendes racontaient qu'avant le Grand Effondrement, la végétation bruissait de présences gazouillantes, vibrantes, piaillantes ; que les airs étaient emplis de battements d'ailes, que des millions d'êtres invisibles rampaient sous la terre. Plus maintenant. Le silence était tombé sur le monde tel le couvercle d'un tombeau... »

 

 

 

 

 

« Terra offre généreusement ses ressources à tous ses enfants, humains y compris : c’est l’excès seul qui constitue un crime, répondit mystérieusement l’érudit. Notre Mère me soit témoin, les hommes de l’ancien temps ont souvent péché par excès ! Mais les forêts, lorsqu’elles étaient gérées de manière responsable, avaient le temps de se régénérer plus vite que les prélèvements. »

 

 

 

 

 

 

 

« La mémoire des hommes est évanescente, comme le prouve le monde dans lequel nous vivons, qui n’est que l’ombre pâle de ce qui fut – alors que les livres, eux, n’oublient jamais. »

 

 

 

 

 

 

 

« Je devine que ton périple n’est pas seulement fait de lieues et de sables, mais aussi, comme le mien, d’idées et de mots. Jusqu’où ton chemin spirituel te mènera-t-il, étonnante voyageuse ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

Disponible en librairie.

 



13/01/2020
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