* Rêveurs et mangeurs de papier *

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Interview


Interview - Sébastien Moulin


 
 
 
 
 
SEBASTIEN MOULIN
 
 
 
 
 
 
 
Bonjour Sébastien ! Peux-tu commencer par te présenter aux lecteurs ?
 
Bonjour,
 
Sébastien, en pleine crise de la quarantaine, et épuisé par ses jumelles de deux ans. Auteur de romans de Fantasy dans un univers créé de toute pièce : Aëgane. J'ai toujours aimé la magie, les créatures extraordinaires, et je prends un plaisir non dissimulé à m'amuser avec ce que m'offre ce type d'univers. J'ai confronté mon roman à plusieurs chroniqueuses, et il paraîtrait que j'ai des tendances sadiques, mais tout ceci reste à vérifier. Je suis un grand rêveur... je pense l'avoir toujours été, mais grâce à l'écriture, je trouve enfin une manière agréable de mettre à profit ce trait de caractère si problématique pendant mes études.
 
 
 
 

 
 

Parle-nous de cet univers sorti tout droit de ton imagination. Comment est né le monde d'Aegane? 

 

Le monde d'Aëgane a mis très très longtemps à naître.

Je ne voulais pas d'un monde tranché : où tout serait noir ou blanc. Je voulais un monde crédible à mes yeux, tout en nuances. Un monde où le lecteur serait bercé par les nuances de gris. Que ce soit au niveau des personnages ou des situations, tout est question de point de vue et de perception.
Je prends beaucoup de plaisir à intégrer dans Aëgane tout ce qui a jalonné mon parcours en tant que "fan". Le dessin animé : les Chevaliers du Zodiaque tient une part importante dans mon inspiration graphique. Je suis un très gros joueur de jeux vidéos et jeux de rôles, et j'ai tenté d'intégrer des "effets visuels" dans mon récit. J'ai essayé de faire des descriptions dynamiques lors des scènes d'action afin de permettre la meilleure immersion possible.
Ensuite, je me suis appuyé sur ma passion pour les anciennes mythologies pour développer mes divinités et écoles de magie. Et ensuite ... étant parait-il sadique et machiavélique, j'ai fais tout mon possible pour surprendre mes lecteurs avec mes intrigues.
 
 

Combien de tomes sont prévus? 
 
6 tomes seront écrits. Ni plus, ni moins pour cette histoire. La trame étant déjà claire, le nombre de romans l'est aussi. Leurs tailles pourraient varier. Je travaille depuis le début d'année sur le troisième opus qui devrait être publié fin 2021.
Ensuite, j'aimerais tenir le rythme d'un roman par an, car en discutant avec mes amis, je me suis rendu compte qu'en tenant ce calendrier, le tome 6 sortirait l'année du 6ème anniversaire de mes filles. Un clin d'oeil qui m'a tout de suite motivé pour mener à bien ce projet dans ce délai, car j'aime les liens affectifs de ce type.
 
- La fantasy était une évidence pour toi? Sans aucun doute. Avec le recul, je me dis que j'aurais pu écrire cette histoire dans n'importe quel type d'univers : Space Opéra ou type Marvel. Surtout vu le nombre de romans de Fantasy qui voient le jour. Mais je rêve fantasy, je ne me voyais pas écrire autre chose.
 
 
 
 
Quand on se lance dans un projet de fantasy, de plusieurs tomes, comment peaufine t-on la trame, l'intrigue ? 
 
On écrit son premier roman (qui devient très vite les tomes 1 et 2). On le montre à ses amis, amateurs du genre, et là, ça échappe à tout contrôle pendant quelque temps.
J'ai la chance d'être entouré depuis le début par des amis qui m'ont encouragé et sur qui j'ai pu m'appuyer. J'ai eu de nombreux retours vraiment très intéressants qui m'ont permis d'affiner ma réflexion. 
Ensuite ? On s'enferme avec son meilleur pote une journée avec chacun un cahier énorme, des pizzas et on coupe les téléphones. Moi, j'arrive avec ma trame de A à Z et je lui raconte tout. Il m'écoute. Et ensuite, je me tais et j'écoute ce qu'il a compris et ses réflexions. Parfois il va dans mon sens, parfois il me met en garde sur la cohérence ou est sceptique.
Je prends beaucoup de notes. On échange, on débat, et on essaie de rendre le tout crédible. Je lui dois également quelques personnages. Et voilà. Après une grosse journée, le plan de la totalité de l'histoire était bouclé.
Donc en résumé : du temps, des amis, des échanges. Mais de toute façon, ces livres, c'est une aventure humaine. 
 
 
 
 
Dans les légendes perdues d'Aegane, on suit une troupe de personnages vaillants et charismatiques. Tu as des petites anecdotes d'écriture à nous raconter sur les membres de la Légion?
 
Pour créer ces personnages, je me suis inspiré d'amis avec qui j'ai partagé des moments sur des mmorpg. La Légion VII est à l'origine une guilde sur un jeu de conquête. J'ai utilisé les pseudos de certains partenaires et complété cette fine équipe avec d'autres profils croisés par ailleurs. Il est donc assez simple pour moi de jongler entre mes personnages et leurs relations sont assez spontanées quand j'écris.
 
Évidemment, il y a des exceptions :
- Mô, qui n'est autre que mon ami imaginaire. Le vrai, le seul, l'unique. Celui qui m'accompagne depuis très très longtemps.
- Ely également à un parcours différent des autres. Dans la première version, ce personnage était l'archétype du magicien/guide : Gandalf ou Dumbledor. Le vieil érudit respecté de tous. Et j'ai eu énormément de mal à me l'approprier. 
Je n'arrivais pas à créer de lien affectif avec ce protagoniste. Donc, j'ai réfléchi, et l'image d'une magicienne au look très décalé et en marge des conventions de son univers s'est imposée à moi. J'ai poussé le curseur très loin avec ce personnage anticonformiste, et on s'éclate à présent. 
 
 
 
 
Est-ce que l'autoedition a été un choix immédiat / évident pour la parution de tes romans ? 
 
Non. Je voulais être édité. Mon manque de connaissances de cet univers et l'absence de confiance en moi (encore le cas aujourd'hui) me bloquaient. 

J'ai fini, au bout de 3 ans, par recevoir l'accord d'une maison d'édition. Mon côté prudent me disait de faire très attention, mais à cet instant, c'était signer avec eux ou mettre mon manuscrit au fond d'un tiroir. Donc j'ai signé pour une expérience désastreuse.
Heureusement, j'ai rencontré des personnes formidables durant cette aventure éprouvante. J'ai découvert Christelle Lebailly. Une créatrice de contenu qui apporte son aide aux auteurs via de nombreux tutos. Ca m'a fait comprendre qu'une autre alternative existait et que j'étais capable de mener mon projet à bien d'une manière différente. C'est comme ça que je me suis lancé dans l'auto-édition. Et vu mon côté despotique, ce mode de fonctionnement me correspond parfaitement. 
 
 
 
 
Tu dis être un grand rêveur. Quels univers t'ont transporté, fait rêver en tant que lecteur? 
 
En tant que lecteur, je suis un apôtre de Raymond E. Feist. C'est lui qui m'a réconcilié avec la lecture. Cet auteur est juste : waow. Désormais, et c'est le propos de la question suivante, je n'ai plus trop le temps de lire. Et si c'est le cas, je me penche sur les romans des personnes que je croise en salon et dont l'univers me titille.
 
 
 


Tu sembles très proche de tes lecteurs, tu es aussi chroniqueur, tu animes une petite émission en ligne, tu es papa, tu travailles, tu écris ... Tes journées font-elles réellement 24h ?  :)
 
 
 Oui ^^. Mais je dois faire des choix par moment. Ma famille reste ma priorité. Ce qui fait que je réponds rarement entre 18h00 et 20h00. Mais vu les projets que j'ai lancés, mon épouse sait qu'à partir du moment ou nos filles sont couchées, je disparais et l'ordinateur est inaccessible.
 
Mais j'avoue manquer de temps pour tout conjuguer en ce moment. Je viens de passer 4 mois de travail pour lancer un projet sur la plate-forme twitch : https://www.twitch.tv/lemoulinaparoles .
Je propose régulièrement des interviews d'auteurs et autres acteurs du monde du livre. Je suis édité depuis fin 2018, et si on est pas un grand nom, c'est difficile d'avoir un espace où présenter son travail, son univers, de manière interactive, sans en être à l'origine. Depuis le 1er confinement, je trouvais cette idée intéressante. D'ailleurs, certaines personnes comme Simo Essouci (Simo écrit des livres sur youtube/insta) ou Noémie Bourgois auteur (youtube/insta) proposent aussi ce type de concept sur youtube. C'est cool de voir que la communauté "livresque" se bouge pour essayer de faire découvrir plein de créatifs aux lecteurs.

Le partenariat avec la TV42, où je présente des auteurs une fois par mois, m'a permis de développer ce concept, car je n'avais pas leurs connaissances techniques. Avec l'aide de 2 amis qui m'entourent beaucoup, ont développe le "Moulin à Paroles " et je suis ravi de l'accueil positif qu'il reçoit.
 
Et donc, à partir de la fin d'année, l'objectif est d'équilibrer cette aventure audiovisuelle avec l'écriture de la fin de ma saga. Bon, ok, déjà du tome 3. Même si j'avoue ne pas être comme beaucoup d'auteurs qui ont un besoin viscéral d'écrire. Moi, j'ai besoin de créer et partager. Faire plaisir aux gens, quel que soit le support. Et quand je ressors d'un live et qu'un ami qui m'écoutait en jouant me dit : "on s'est fait enguirlander par notre lead car on parlait trop fort et qu'il n'entendait pas ton invité alors qu'il s'était juste connecté pour faire plus de monde sur ton live", alors je me dis que ce projet prend une bonne direction.
 
J'aime cette proximité avec les gens. J'aime la bienveillance de la communauté Bookstagram. J'aime échanger et partager dans la bonne humeur. Faire les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux.
 
 
 

Merci beaucoup pour tes réponses et ta disponibilité. As-tu une annonce ou un projet à partager, pour conclure ?  

Si vous aimez la Fantasy un peu sombre, très machiavélique, je ne peux que vous conseiller de vous renseigner sur les Légendes Perdues d'Aëgane. Je me ferais un plaisir de vous en parler si vous le souhaitez.

Je prépare une soirée spéciale : "les croqueuses de livres préparent Noël". Sept/huit chroniqueuses m'ont fait le plaisir d'accepter mon invitation pour présenter chacune 3 romans à mettre sous le sapin ( et non, toi, tu as refusé. Mais on verra en 2021). A cette période de l'année, on entend tous trop souvent : "j'ai pas d'idée cadeau pour toi". J'espère que grâce à cette émission, certaines personnes trouveront la solution à l'épineux problème de Noël.
 
 
 

 
 
 
N'hésitez pas à rejoindre Sébastien Moulin sur les réseaux
pour découvrir son univers !
 
 
 
 
 
 
 

16/11/2020
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Interview - Emma R.Lowell

 

Emma R.LOWELL

 

 

 

Dans l'écriture comme dans la vie, Emma R Lowell est toujours à la recherche de sensations fortes. Dans les airs ou dans ses rêves, elle est souvent perchée ! Elle vit entre Londres et Paris, et raffole des brioches aux pralines avec un bon thé. Ses trois plus grand talents : l'écriture, le chant (sous la douche) et le macramé.

 

Par l’intermédiaire des Editions HUGO ROMAN et la Collection NEW WAY, nous avons eu la chance de pouvoir poser quelques questions à Emma R.Lowell. L'occasion d'en savoir plus sur son roman Sky High, qui est sorti en librairie le 10 janvier et dont nous vous avons parlé il y a quelques jours sur le blog.

 

 

 

 

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Racontez-nous comment est née cette histoire?
 
J’ai écrit Sky High pour ma fille , qui avait 16 ans à l’époque où j’en ai posé les premières lignes. Elle avait envie de découvrir mon écriture, alors je lui ai proposé de créer une histoire rien que pour elle :-) Elle m’a fourni une partie des ingrédients, notamment le profil de Jared et sa lubie de grimper sur les toits. J’ai inventé le reste.
 
 
 
L’escalade a une place toute particulière dans votre roman. Vous êtes-vous rendue sur les toits cités dans Sky High pour admirer la vue, comme Jared et Gill?
 
Oui, mais en empruntant les ascenseurs et les escaliers, lol !
 
 
 
Quelle est votre vue préférée dans le monde? Celle qui vous fait rêver?
 
Difficile de choisir, il y en a tellement ! J’ai une petite faiblesse pour le Golden Gate Bridge à San Francisco.
 
 
 
Si vous deviez décrire vos héros en trois mots, lesquels choisiriez-vous pour chacun d’entre eux?
 
Déterminée, sérieuse et timide pour Gill.
Et pour Jared : intrépide, spontané et… sexy ! 
 
 
 
Gill et Jared sont deux personnages très différents. Selon vous, est-ce que les opposés s’attirent?
 
Cela peut arriver. Les gens très timides et réservés comme Gill ont besoin de s’entourer de personnes qui rayonnent et aident à faciliter leur vie sociale. Son amitié avec Lindsay le prouve : qu’elle soit attirée par Jared est « logique », malgré tout ce qui les oppose.
 
 
 
Votre roman est accompagné d’une playlist. Si vous deviez choisir une seule chanson pour représenter votre roman, laquelle choisiriez-vous?
 
Ce serait « Can’t hold us », la chanson que Jared fait écouter à Gill juste avant de se lancer dans sa performance la plus dangereuse. Je l’ai écoutée en boucle en écrivant Sky High, j’adore l’énergie qu’elle renvoie et le message qu’elle fait passer. Elle a joué un rôle important dans l’écriture du roman !
 
 
 
 
 
 
Merci beaucoup Emma d’avoir pris le temps de
répondre à nos petites questions <3



16/01/2019
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Interview - Elodie Loch-Beatrix

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ELODIE LOCH-BEATRIX

https://elodielochbeatrix.com/

 

 

 

 

 

Bonjour Elodie ! Un grand merci à vous d'avoir accepté de répondre à nos petites questions. Parlez-nous de votre parcours.

 

Je suis née en Savoie et j’ai grandi au bord du lac d’Aiguebelette. Ma curiosité pour les autres cultures et mon goût de l’écriture me viennent de mes parents, qui m'ont toujours fait voyager sur Terre comme dans l’imaginaire. Après des études de droit à Chambéry et quelques piges pour le Dauphiné Libéré, je suis partie en École de journalisme, à Toulouse. Je suis tombée amoureuse de la ville rose et, si j’ai parfois dû la quitter, pour travailler dans les rédactions de Ouest France ou de Radio France, j’ai toujours fini par y revenir ! Depuis 10 ans, je suis journaliste pour Milan Presse et je gère la stratégie digitale des fictions ados des Éditions Milan (Macadam / Page Turners). En 2014, je me suis lancée dans l’écriture avec mon premier roman Hanako, fille du soleil levant (Éditions Milan). Ça a été une aventure passionnante, excitante et un peu flippante mais il faut croire que ça m’a plu puisque j’ai refait le grand saut en écrivant ADN Vampire (Editions du Gâteau sur la Cerise).

 

 

Journaliste pour le magazine Julie, community manager pour les Editions Milan, vous connaissez bien les métiers de l'édition. Qu'est ce qui vous a poussé à devenir également auteure?

 

J’aime tenter de nouvelles expériences, ne pas faire toujours la même chose et surtout satisfaire ma curiosité. C’est d’ailleurs pour ça que je suis devenue journaliste. Je n’avais pas prévu d’écrire mon premier roman, tout est parti d’une blague de mon conjoint, d’un défi qu’il m’a lancé un dimanche matin. La vraie difficulté, pour moi, a été de m’auto-persuader que je pouvais aller au bout de l’écriture d’un livre, comme j’ai un esprit assez synthétique, ça me paraissait très compliqué. Quand on commence à écrire, la montagne semble insurmontable. J’ai donc fait un plan assez précis et je me suis dit « si tu écris une partie par jour, c’est comme si tu écrivais un article par jour et ça, tu en es capable ! » Ma première grande joie d’auteur a été de réussir à écrire un manuscrit complet.

 

 

Vous êtes co-directrice de la toute jeune maison d'édition du Gâteau sur la Cerise. Quelles valeurs souhaitez-vous partager avec vos lecteurs? Comment se passent ses premiers pas?

 

Au départ, la création des Éditions du Gâteau sur la Cerise est le projet de Stéphanie Saunier, l’associée principale. Nous nous connaissions bien puisque nous avons travaillé ensemble à Milan Presse. Elle m’a demandé de lui confier mon second roman, ADN Vampire. Quelques mois plus tard, elle m’a proposé de m’associer. C’est une aventure passionnante, excitante et aussi ultra-prenante ! Notre ligne éditoriale est essentiellement axée autour de l’idée de proposer un modèle féminin valorisant et positif.

 

 

Votre second roman, ADN Vampire est paru en juin. C'est un roman qui mêle fantastique, aventure et enquête. Nous y découvrons Carmine, une ado issue d'une nouvelle génération de vampires. Qu'est ce qui, selon vous, fait d'elle une héroïne unique?

 

Je ne sais pas s’ils sont « uniques », ce serait prétentieux de le penser. Je crois qu’un des plus beaux compliments qu’on m’ait fait sur mon précédent roman était que « ça se sentait que j’aimais mes personnages ». C’est peut-être ça qui leur donne une singularité ? En tout cas, pour moi, ils ont une vraie existence. J’adapte souvent l’intrigue que j’avais prévue pour respecter leur psychologie, qu’ils restent cohérents. Ce que j’aime chez Carmine, c’est son évolution. Au début du roman, elle a un petit complexe de supériorité parce qu’elle se sent grisée par ses nouveaux pouvoirs, elle a aussi envie de s’affranchir du mode de vie de ses parents, comme beaucoup d’ados. Mais ce qu’elle traverse à Inverness va la pousser à réfléchir à ses limites et ses valeurs. Elle grandit et les circonstances l’obligent à se montrer plus adulte, à faire plus attention aux autres. Le mythe de la transformation du vampire me sert de métaphore de l’adolescence.

 

 

Dans votre premier roman, vous avez mis en avant la culture japonaise, et dans votre second, vous nous faites voyager en Ecosse. Tous les deux sont documentés et nous immergent totalement. S'agit-il de sujets que vous maîtrisez déjà? Comment s'est passé votre travail de recherche?

 

C’est une des facettes de l’écriture qui me plaît beaucoup, sûrement à cause de mon métier de journaliste. J’ai passé une journée entière à chercher quelles céréales étaient cultivées en Écosse en 1745, pour uns description, alors que je suis persuadée qu’aucun lecteur ne serait allé vérifier ce détail ! Pour Hanako, j’ai suivi des cours d’Ikebana et de kendo. L’été dernier, j’ai voyagé en Écosse pour m’imprégner de l’ambiance pour mon roman. J’avais commencé à écrire avant d’y partir. Dans cette première version, la bataille n’était pas celle de Culloden mais celle de Pinkie Cleugh. Mais ma visite du champ de bataille de Culloden m’a beaucoup émue. Je me suis aussi rendue compte à quel point cet événement imprégnait encore toute l’Écosse et marquait un tournant décisif dans l’histoire de ce pays. Sans farcir le crâne de mes lecteurs d’informations, j’aime bien l’idée qu’on referme mon livre en ayant appris une ou deux choses amusantes.

 

 

Quel(s) genre(s) littéraires appréciez vous le plus, en tant que lectrice, et en tant qu'écrivain? Quels sont vos romans favoris?

 

J’ai des goûts très éclectiques, je lis des romans contemporains, des classiques, du fantastique, de l’heroic fantasy, de la SF, des polars et beaucoup de BD. Je lis aussi des titres jeunesse pour le travail. Récemment, j’ai eu un vrai coup de cœur pour les romans de Peter May. J’avais acheté la trilogie écossaise pour la lire pendant mon voyage et j’ai été emportée par l’ambiance du récit et la qualité de l’intrigue. Peter May a une façon de parler de la nature humaine qui m’a touchée. Parmi mes auteurs préférés de romans, il y a Fred Vargas, Stephen King, Camilla Lackberg, Pierre Grimbert, Daniel Pennac, Victor Hugo… Côté BD : Loisel, Bourgeon, Alfred, Shaun Tan, Jiro Tanigushi, Robledo et Toledano ou Alvaro Ortiz.

Mes lectures influencent beaucoup mon écriture, j’observe la façon de faire des auteurs, comment ils gèrent certaines choses qui me posent problème. Parfois, ça me gêne car lire est mon moment d’évasion et de détente, l’instant où tous les petits tracas de la journée disparaissent et quand je suis en phase d’écriture, je décroche souvent en analysant l’écriture du livre. Le pire c’est en phase de correction ! Cet hiver, après avoir passé l’après-midi à chercher les répétitions dans mon roman, je me suis surprise à continuer à le faire en lisant les Misérables XD

 

 

Pour finir, pouvez-vous nous parler de vos futurs projets?

 

Pour l’instant, je me concentre sur l’écriture de ma série ADN Vampire. Le tome 2 est prévu pour 2018 et idéalement le tome 3 devrait paraître en 2019. Toute la difficulté est de trouver du temps pour écrire en plus du travail ! En ce moment, j’essaie d’élaguer un peu mes idées pour le tome 2. Le cœur de l’intrigue est prêt mais j’ai encore des choix à faire.

 

 

Merci Elodie pour ces réponses !

 

 

 

 

 

Découvrez nos impressions sur ses deux premiers romans :

 

<< Hanako, fille du soleil levant de Elodie Loch-Beatrix >>

 

<< ADN Vampire de Elodie Loch-Beatrix >>

 

 

 

 


27/07/2017
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Interview - Hélène Lenoir

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HELENE LENOIR

que vous pouvez retrouver sur sa page << Facebook >>

 

 

Bonjour Hélène. Pouvez-vous vous présenter à nos membres?

Bonjour ! J’ai 31 ans et j’ai d’abord effectué des études scientifiques (ingénieur agronome et master géomatique) avant de travailler désormais à temps plein en tant que traductrice littéraire… en profitant des périodes hors contrat pour écrire à mon compte.

 

Qu'est ce qui vous a poussé à écrire la toute première fois? Voyons, la toute première fois, je devais avoir huit ans et j’ai écrit une fanfiction des Tuniques Bleues ! (au moins 3 pages à grands carreaux) La motivation était déjà la même qu’aujourd’hui, cependant : celle de vouloir inventer ma propre histoire et de la faire vivre à mes personnages.

 

Nous avons lu et adoré votre premier roman et nous ne pouvons que vous féliciter! Comment s'est passée l'écriture de ce premier tome?

Ravie qu’il vous ait plu. C’est une histoire qui remonte à longtemps. À l’époque, j’étais salariée, et j’écrivais lors de mes périodes de chômage. Le premier jet s’est donc étalé sur quatre ans. (Ce qu’on distingue par l’augmentation de la qualité entre les deux moitiés, je trouve.) Il m’a ensuite fallu six mois de retravail complet ainsi que d’innombrables relectures. Puis je l’ai soumis à une douzaine de maisons d’édition, qui pour la plupart m’ont répondu la même chose : « c’était amusant, on a bien rigolé, mais ce n’est pas ce qu’on cherche en ce moment ». Au bout d’un an et demi, je me suis dit que, quitte à l’abandonner, autant le poster en format électronique sur Amazon et la Fnac. Et de nombreuses personnes ont adoré ! Comme le processus d’édition numérique m’avait intéressée, j’ai poussé jusqu’à la version papier… Et voilà !

 

Dans ce premier tome, pourquoi avoir choisi de mettre en scène deux princes et non les habituels princesse et prince charmant que nous retrouvons dans les contes?

À la base, l’idée (très simple) qu’un prince embrasse une princesse qui se révèle être un autre prince m’avait paru très drôle, et j’ai commencé à bâtir tout un univers et une trame autour de ce point de départ. Avec le recul, c’était une idée un peu ridicule et clichée, mais je suis contente de ce qu’il en a découlé. Au final, elle sert surtout d’excuse pour lancer l’aventure et annoncer le côté parodique. J’avais aussi plus de problèmes avec les personnages féminins, à l’époque. Par chance, c’est une phase qui m’est passée. (Dans le tome deux, deux des personnages féminins tiendront entre autres la vedette.)

 

Les personnages y sont très nombreux et variés. Quel est le ou les personnages que vous avez préféré travailler?

Oui, j’adore les histoires avec de nombreux personnages, du genre La Belgariade de David Eddings. Dans mon roman, il y en a même un peu trop dans les chapitres finaux ! Je vais profiter des tomes suivants pour les étudier plus en profondeur. Question caractère et expérience, je trouve le personnage de Saga le plus intéressant : elle doit gérer non seulement une longue existence, mais une succession de personnalités qui ne s’entendent pas toujours entre elles. Mais pour l’instant, j’ai surtout travaillé sur Marc et Éleuthère, qui forment deux facettes du héros par excellence. À travers leur regard, le lecteur découvre et apprend en même temps qu’eux. Leurs caractères sont complémentaires, ce qui offre plusieurs niveaux d’interprétation. Néanmoins, mes favoris, mes petites faiblesses, ce sont Gaspin et Rustning. Je trouve que, dans un récit, les éléments comiques sont les meilleurs moyens de faire passer de l’émotion. Leurs remarques sérieuses ou tristes sont d’autant plus frappantes qu’elles sont rares, donc importantes. Et puis, on peut leur faire dire n’importe quoi. J’ai sur mon portable (très sérieusement) une liste d’insultes en réserve pour Rustning !

 

Dans votre roman, nous évoluons dans un monde imaginaire où la magie et les créatures magiques font parties du quotidien. Quelle est votre créature préférée?

Les dragons ! Les DRAGOOOOONS !

 

Pouvez vous nous dire quelques mots au sujet du second tome?

Je suis en plein dans le premier jet du tome 2, ce qui veut dire que 50% de ce que j’écris disparaîtra ou sera remanié ! Mon état d’esprit actuel est plutôt : « avancer à tout prix ». Il faut que j’arrive au bout d’une histoire pour pouvoir me dire « bon, maintenant, on recommence en faisant ça bien propre ». Ce tome se concentre sur le trio qui revient sur le continent de départ afin de combattre le Dieu Rieur : Éleuthère, Saga, et Aynet, la fée. Comme leur objectif consiste à rassembler les royaumes afin de combattre l’armée que le Rieur rassemble, il s’agit d’un tome très politique et stratégique. On rencontre les familles de Marc et d’Éleuthère, on en apprend plus sur l’Empire Quéralien… Il y aura aussi (enfin) une romance. Je pense que personne ne la verra venir. Personnellement, elle m’est tombée dessus sans prévenir. Et puis, à la fin, il y aura un gros retournement de situation, bien entendu.

 

Combien de tomes avez-vous prévu pour cette série?

Pour l’instant, le nombre de tomes prévus oscille entre quatre et cinq. Le troisième suivra Rustning, Lucàn et Marc sur un bateau, le quatrième le petit groupe shamanique (Gaspin, Osbern, Ghaith et Bì Cuǐ) qui s’aventurera dans le domaine de l’Ordre du Loup. Suivant l’avancée du récit, il se peut que je conclue tout à la fin de ce tome, plutôt que d’en écrire un cinquième. Le rythme prévu est d’un tome tous les deux ans.

 

Avez-vous d'autres projets d'écriture?

Bien sûr ! Je pense que tous les écrivains ont au moins dix projets sous le coude et qu’ils aimeraient être capables d’écrire vingt heures par jour ! Parmi les plus développés, j’ai un projet de science-fiction dont j’aimerais beauuuucoup parler – ce qui prendrait au moins trois heures uniquement pour le contexte historique. Le ton serait plus sombre et plus cru que pour La Traque des Anciens Dieux, mais l’humour serait toujours là. Je meurs d’envie d’essayer d’écrire du point de vue d’un extraterrestre non-humain. L’érotisme me tente aussi, ainsi que le fantastique contemporain (de la bit-litt parodique, peut-être ?), et j’ai même un début de pièce de théâtre en alexandrins avec des zombies ! Au final, le seul genre qui ne m’inspire vraiment pas, c’est le policier.

 

Quels genres de choses peuvent vous inspirer au quotidien? Avez-vous des habitudes d'écriture?

Concernant mes habitudes d’écriture (et de traduction, d’ailleurs), il s’agit surtout d’autodiscipline. L’inspiration ne vient que si je la saisis par les cheveux pour l’asseoir de force à côté de moi ! J’essaie de travailler trois ou quatre heures le matin, dès le réveil ; puis je fais une grosse pause en milieu de journée, afin de faire du sport, des courses… Je reprends vers 15-16h et je travaille encore trois heures. C’est un rythme qui peut sembler tranquille, mais au bout de six ou sept heures d’écriture par jour, cinq à six jours par semaine, le cerveau se transforme en bouillie et les yeux pâtissent. Quant à mes sources d’inspiration, elles sont nombreuses. Pour enrichir mon style et mes références, j’essaie de lire souvent et des choses très variées. Mes modèles de personnages sont plutôt tirés de films et de séries télé, ce qui leur donne de l’épaisseur, un visuel et un ton de voix. Mes décors et mes paysages, eux, viennent directement de la vie réelle ! Ma narration découle naturellement de tous ces éléments : généralement, je place mes personnages dans une situation et je leur dis de se débrouiller. Du coup, ils n’en font parfois qu’à leur tête…

 

Quelle a été votre dernière lecture? Et votre plus gros coup de coeur littéraire?

Ma dernière lecture (de vacances), c’était The Selection, de Kiera Cass. Comme le décrit ma sœur, c’est un peu « Hunger Games au pays de Barbara Cartland ». Quant à mon plus gros coup de cœur… Houlà, dur ! Ces dernières années, je dirais la trilogie Red Rising, de Pierce Brown, que j’ai eu la chance de traduire. Mes références ultimes restent Jane Austen, P.G. Wodehouse et Terry Pratchett, trois auteurs hilarants qui ont tout compris sur la nature humaine, bien que vivant à des époques très différentes.

 

Merci Hélène d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Avez-vous une dernière chose à partager?

Merci à vous pour vos questions très pertinentes ! Rien de particulier à ajouter, si ce n’est que j’apprécie beaucoup que les blogueurs donnent leur chance aux auteurs indépendants. Sans grande maison pour nous prendre en charge, la communication constitue notre point faible et, comme on dit, si personne ne sait que le livre existe… Je cherche justement à découvrir d’autres œuvres indépendantes (de qualité et soignées) afin de relayer l’info. N’hésitez pas à m’en faire parvenir !

 

 

 

 

 

Vous pouvez retrouvez l'avis de *S* sur le premier tome de la série

<< La Traque des Anciens Dieux >>


27/07/2016
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Interview - Maëlle Andals

 

 

 

MAËLLE ANDALS

Auteure du roman << Entre les Mondes >>

 

 

 

Bonjour Maëlle ! Merci encore d'avoir accepté de répondre à quelques questions.

Présentez vous en quelques lignes.

Bonjour, Maëlle 36 ans, girondine de naissance, j’ai eu la chance de pouvoir revenir dans ma région. Je vis aujourd’hui près de Bordeaux.

 

Qu'est ce qui vous a poussé à écrire?

Depuis mon enfance, j’ai l’habitude de me raconter des histoires avant de m’endormir. Pendant mon adolescence, ces dernières ont pris tellement d’ampleur que je rêvassais pendant les cours. Depuis, ces contes font partie de moi. Vers 30 ans, j’ai ressenti cette envie incontrôlable, cette pression à l’intérieur de moi. Avec le recul, je me dis que mes personnages avaient simplement besoin de sortir… Trop à l’étroit dans ma tête, je les ai libéré pour qu’ils vivent enfin leurs aventures.

Ecrire est maintenant pour moi une façon de sortir le trop plein que j’accumule au quotidien, c’est le moyen de me défouler et de m’apaiser. Aujourd’hui, j’en ai besoin et je ne pourrais plus m’en passer.

 

Dans quelles conditions êtes vous la plus efficace?

J’attends que les scènes me submergent, souvent elles m’habitent pendant de longues semaines avant de laisser mes doigts courir sur le clavier. Parfois, je pars d’un délire avec ma cousine (c’est elle qui subit la phase de création en plus de tout le reste) et il sort quelque chose d’inattendu qui s’intègre parfaitement entre deux passages problématiques.

Pour écrire, j’aime écouter de la musique, elle me porte j’ai l’impression de m’évader. De nombreux artistes m’ont accompagné sans qu’ils le sachent : Muse, Adèle, Stromae, Bruno Mars…

 

Pourquoi avoir tenté l'autoédition?

Pourquoi pas ? J’ai envoyé mon roman à quelques maisons d’éditions trop grosses et pas assez ciblées. Et puis un évènement est venu bouleverser ma façon d’appréhender les choses, alors j’ai décidé de réaliser mon rêve sans plus attendre.

 

Entre les Mondes est votre premier roman. Racontez nous un peu ce que ça fait de voir un aussi beau projet aboutir?

C’est une sensation grisante ! Comme une naissance… Bon la gestation a été longue, les sautes d’humeurs probablement pénibles pour mon homme mais ça valait le coup !

 

Comment cette idée de mondes parallèles est née?

Mes lectures oscillent entre bit lit et heroic fantasy, sans compter les polars, la romance médiévale, les romans d’aventures, policiers, science fiction… Bref pour moi, il était normal de mélanger ces deux univers.

 

 

Si il était possible de voyager dans un autre monde, quel univers vous tenterait le plus?

Le monde d’Adrian me plaît beaucoup.

Voilà ce que j’aurais pu écrire sur ma vie là-bas :

« Je ne fais pas partie des chevaliers, je suis quelqu’un de tenace mais mon mètre cinquante-cinq et mon manque d’aptitude pour le sport ne m’ont pas ouvert les portes de l’ordre… Aujourd’hui j’enseigne la maîtrise des pouvoirs magiques ayant moi-même eu beaucoup de difficulté à contrôler mon don pour sentir l’histoire de chaque être ou objet que je touche… »  ;)

 

 

Quelles réactions attendez-vous chez un lecteur qui découvre votre univers?

J’espère pouvoir lui faire ressentir quelque chose, qu’il aime se promener dans mes mondes et qu’il ait hâte d’y revenir. Que mes personnages lui plaisent, l’énervent ou lui donnent des envies de donner des claques !

 

 

En tant que lectrice, quel est votre genre de prédilection?

Je partage la majorité de mes lectures entre urban et heroic fantasy. Mes auteurs préférés dans ces domaines sont Anne Rice avec sa saga sur les vampires ou celle sur les sorcières Mayfair, Terry Goodking et sa série sur l’Epée de Vérité, Patrica Briggs et les aventures de Mercy Thompson ou de Charles et Anna. L’Assassin Royale de Robin Hobb a été aussi une lecture intense et passionnée… Aujourd’hui Sophie Jomain, Bettina Nordet ou Cassandra O’Donnell me font rêver !

 

 

La fin de votre premier tome est assez sombre. Pouvez-vous nous en dire plus sur la suite des aventures de Néva et Adrian?

Curieux ! Je peux seulement vous dire que le tome 2 va éclairer le lien qui existe entre eux, et comment ils ont pu ouvrir ce passage… Quand à l’atmosphère sombre… L’embellie n’est pas pour tout de suite !

L’écriture de ce tome est terminée. Je finis les corrections avant que mes bêtas le relisent et me donnent le feu vert. Je pense que la suite sera là dans quelques mois ! 

 

 

Merci beaucoup pour toutes ces réponses! Un dernier mot pour la route?

Merci pour m’avoir proposé cette interview et pour cette merveilleuse chronique.

« Entre les Mondes » est l’aboutissement d’un travail de longue haleine, une traversée de doute et d’inquiétude. Pourtant, l’étape la plus angoissante est celle-ci, je remets ces quelques pages entre vos mains… Merci à ceux qui m’encouragent et me soutiennent.

A bientôt au travers de mes mondes !


23/11/2015
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Interview - David Moitet

 

DAVID MOITET

http://david-moitet.fr/

 

Présentez vous en quelques lignes.

Professeur d’EPS le jour, je m’évade le soir et pendant les vacances pour imaginer d’autres mondes, ou tout simplement des histoires, pour les jeunes ou pour les adultes. Mon ambition est d’essayer de donner aux lecteurs le plaisir que j’ai pu ressentir en moi-même grâce à certains livres, tout en évoquant certains sujets qui méritent que l’on s’y intéresse.


Vous avez écrit du policier et du thriller avec « Le passage des ombres » ou « Apoptose », mais aussi de la science fiction jeunesse avec la trilogie « Les Mondes de l'alliance ». Avec quel genre littéraire êtes-vous le plus à l'aise?

Je suis un lecteur de SF et de polar. Je n’ai donc pas de grande difficulté à passer d’un monde à l’autre. Je recherche avant tout la liberté lorsque j’écris, et ces deux univers me permettent d’explorer différents aspects de l’écriture, avec une grande liberté de ton dans les polars, et des possibilités infinies de création dans la SF jeunesse.

 

La trilogie « Les Mondes de l'Alliance » est une grande aventure dans l'espace. C'est un monde organisé, avec des nouvelles espèces, des planètes inconnues etc... cela doit représenter un travail phénomémal et complexe. Racontez nous de quel façon vous avez travaillé? Si vous avez fait des recherches spécifiques?

Je trouve que tout ce qui touche à l’espace est passionnant. Imaginer que l’on est à ce point insignifiants au regard de l’univers donne à réfléchir... Je m’intéresse depuis longtemps à ces sujets, et j’ai lu de nombreux livres sur l’astronomie ou la cosmologie. La véritable difficulté pour « Les Mondes de l’Alliance » a été de dépeindre un univers cohérent, sans tomber dans le piège des explications trop scientifiques que mes jeunes lecteurs n’auraient pu comprendre. Le challenge était donc de faire passer ces connaissances de la façon la plus digeste possible, et j’espère avoir réussi.

Cette trilogie science fiction a t'elle été influencée par des séries, des films, des romans? D'autres univers qui vous ont particulièrement inspiré?

Oui, forcément, j’ai subi beaucoup d’influences littéraires et cinématographiques. De Phillip K Dick à Asimov, pour les classiques, aux films tels que Blade Runner ou Star Wars... J’ai glissé volontairement de nombreux clins d’œil à ces monuments de la SF. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la nouvelle génération ne connait pas ou peu ces œuvres. Les Mondes de l’Alliance seront j’espère une porte d’entrée dans le monde de la SF, qui permettra aux jeunes lecteurs de découvrir tous ces univers qui n’attendent qu’eux.

Nato et Jade sont deux jeunes héros exceptionnels. Pourquoi avoir choisi des jumeaux?

La relation entre frère et sœur m’intéressait beaucoup, et permettait également de faire évoluer l’histoire dans deux directions différentes, ce qui apporte du dynamisme aux romans.


En dehors des jumeaux, nous avons beaucoup apprécié Virgo, un Régalien hilarant. Vous avez dû beaucoup vous amuser avec ses blagues! Mais vous, quel est le personnage que vous avez préféré travailler?

Virgo est en effet un personnage très sympathique, toujours prêt à lancer une petite vanne, ce qui détend l’atmosphère à certains moments sombres de la trilogie. A mon sens, il est presque aussi important que les jumeaux. Et puis, c’est vrai que c’était très drôle d’imaginer les blagues à ses côtés.


Avez-vous d'autres projets d'écriture en cours (dont vous pouvez nous parler) ? Pensez-vous écrire une autre histoire dans le même univers que « Les Mondes de l'Alliance » ?

Beaucoup de projets en effet. Un polar pour adultes, tout d’abord, puis un autre roman de science-fiction pour les jeunes, que je viens de terminer. Le titre provisoire est New Earth Project. Il s’agit d’une histoire d’amour, teintée d’écologie, dans un monde en déclin suite à un réchauffement climatique galopant. Les destins des deux héros, que tout oppose, vont se croiser autour du Projet Nouvelle Terre, qui vise à envoyer des millions de Terriens coloniser une nouvelle planète, à plusieurs années-lumière de la Terre...

J’envisage aussi de travailler sur deux ou trois romans dans l’univers des Mondes de l’Alliance, dans lesquels on ferait connaissance avec de nouveaux personnages, qui seraient amenés à croiser la route de Jade et Nato, une dizaine d’années après la fin du troisième tome...
 
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à ces questions. Aimeriez-vous ajouter quelque chose?

Une énorme bise à toute l’équipe des Rêveurs et Mangeurs de Papier !

 

 

Vous pouvez retrouver l'avis de *Jim* sur la trilogie complète

<< Les Mondes de l'Alliance >>

 

 

Autres romans à découvrir : 


30/08/2015
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Interview - Loïc Le Borgne



LOÏC LE BORGNE

http://loicleborgne.over-blog.com/

 

Présentez vous en quelques lignes.

Je suis écrivain depuis une dizaine d'années, même si j'ai toujours imaginé et écrit des histoires… depuis l'école primaire en fait. J'ai 46 ans, deux filles, un chat, beaucoup de livres et de musique à la maison. J'habite dans une petite ville, en Sarthe. J'ai été journaliste durant une quinzaine d'années.

 

Parlez-nous de vos romans, de votre parcours en tant qu'auteur. Quel genre de romans préférez-vous écrire?

«Il » est en réalité le premier vrai roman que j'ai écrit, lorsque j'étais jeune journaliste, il y a 20 ans. Sauf qu'il ne s'appelait pas « Il » et que je l'ai totalement réécrit en 2014, ne gardant que la trame de fond et les personnages. A l'époque, les éditeurs l'avaient tous refusé. En le relisant, j'ai pensé que j'allais avoir beaucoup de travail ! Ce fut le cas : j'ai passé plus de temps à réécrire ce roman qu'à en écrire un nouveau, mais l'histoire me plaisait.

En 2006, j'ai publié une première trilogie de science-fiction, pour adolescents, « Marine des étoiles » et ses suites, et puis les livres se sont enchaînés à bon rythme.

J'aime écrire des récits qui ouvrent grand les portes de l'imaginaire, qui nous font basculer, moi comme les lecteurs, dans un monde étonnant… comme les contes ou les récits épiques d'autrefois. J'ai toujours été fasciné par les aventures d'Ulysse dans l'Odyssée.

J'apprécie beaucoup la science-fiction, qui représente pour moi l'aventure ultime, puisqu'elle n'est pas encore arrivée. La science-fiction (je n'aime pas ce mot un peu vieillot car le futur n'est pas seulement scientifique, mais il n'en existe aucun qui me convienne) nous permet de prendre du recul sur notre société en nous projetant dans le futur. J'aime que des personnages auxquels je suis attaché se retrouvent confrontés à des événements fabuleux, voilà pourquoi j'apprécie aussi la littérature fantastique. J'ai toujours aimé lire ce genre de récit. Mais je n'y trouvais pas tout à fait mon compte, je cherchais des histoires qui n'existaient pas… un jour, vers l'âge de dix ans, je me suis décidé à en écrire moi-même !

 

Comment vous organisez-vous pour écrire un roman?

Je passe beaucoup de temps à imaginer mes histoires, à en assembler les différents éléments, comme un puzzle. Je trouve souvent des idées pendant les vacances, quand mon esprit est plus libre de se balader… Puis j'écris le scénario, mais pas forcément jusqu'à la fin. Tout dépend de l'âge des lecteurs, du thème… Par exemple, pour « Il », je ne savais pas comment se terminerait le récit. Mais pour « Le Garçon qui savait tout », j'ai bâti le scénario de A à Z, en le modifiant parfois un peu au fil de l'écriture. J'aime varier les expériences. Je me lève tôt pour écrire dans mon bureau, en musique. La musique me porte et m'empêche de douter, de revenir en arrière. Enfin vient la phase des relectures et des réécritures… celle que je redoute le plus… elle me rappelle les devoirs scolaires ! Cette fois, plus de musique, il faut être très attentif. Pour que cette étape reste supportable, j'en profite pour imaginer de futures histoires… certaines deviennent des romans, d'autres traînent longtemps dans ma tête. J'en parle à ma femme, à mes filles, à des amis… je vois ce qu'ils en pensent.

 

Comment l'idée de créer une nouvelle espèce, une évolution à l'espèce humaine est-elle venue?

Tout cela vient de l'enfance, je crois. J'ai toujours été passionné par les mystères : ceux du futur, de la science, mais aussi ceux du passé. J'ai beaucoup aimé étudier la Préhistoire, les anciennes civilisations. La longue histoire du Monde nous fait également prendre du recul sur notre petit présent. Je me posais cette question : puisque plusieurs sous-espèces humaines ont existé ou coexisté (on a eu la preuve récemment que l'homme de Néandertalien et homo sapiens sapiens avaient vécu au même moment et avaient même eu des enfants ensemble), pourquoi pas d'autres ? Pourquoi l'évolution cesserait-elle aujourd’hui' ? D'autant que les mécanismes précis de cette évolution restent plutôt mystérieux… Il existait déjà des histoires à ce sujet, mais je voulais un récit de proximité, très ancré dans le présent, réaliste, se déroulant dans un village et non à l'échelle planétaire. En général, j'aime proposer des récits abordant les grands thèmes de la science-fiction mais concentrés sur un territoire plutôt restreint, souvent rural, à une très petite échelle, tels que je les connais, et que connaissent des millions de gens. C'est le cas dans « Le Bout du Monde », paru également chez Syros, « Le Garçon qui savait tout », « Il », « La Cité des dauphins » (Imaginemos), « Hystérésis » (Le Bélial), etc.

 

Votre roman « Il » se déroule à Templeuve. C'est une ville du Nord de la France, mais tous les décors existent-ils? De quels lieux vous êtes vous inspirés?

Bonne question, qui va me permettre d'éclaircir un peu les choses. Non, le roman ne se déroule pas dans le nord de la France. Je n'y suis jamais allé (mais ça viendra sûrement) ! Il se déroule dans une ville appelée Templeuve mais plutôt dans l'Ouest de la France, pas trop loin de Paris, comme indiqué dans le récit. Nous sommes dans un récit de fiction et cette ville est imaginaire. Le décor, c'est la ville de Mamers, sous-préfecture de la Sarthe, dans les Pays de la Loire, où j'ai été journaliste durant près de dix ans. Les friches industrielles, le centre-ville, les forêts, et même le bazar, j'ai connu tout cela. Mais j'ai décidé de changer le nom de la ville en « Templeuve ». Pourquoi ? Parce que c'est là, dans le Nord de la France donc, que furent organisés de nombreux procès en sorcellerie. Des femmes que l'on jugeait trop bizarres à l'époque furent brûlée en place publique. Si vous avez lu « Il », vous comprenez désormais la raison de ce nom… A toute époque, la barbarie peut s'installer, avec la complicité d'une grande partie de la population, et conduire à la mort de gens que l'on estime un peu trop différents…

 

Vous nous avez confié que votre fille avait relu avec attention votre roman. A quel point son avis compte pour vous? Vous a t'elle demandé de faire des changements?

Ma fille aînée a 15 ans mais elle relit depuis longtemps mes histoires, lorsqu'elles sont destinées à des lecteurs de son âge ou plus jeunes – elle a commencé avec la série du « Club des chevaux magiques » parue entre 2010 et 2013 chez Gründ. Elle entre vraiment dans les histoires, contrairement à la plupart des adultes, ce qui lui permet de repérer des erreurs de logique (par exemple, la manière dont s'exprime un personnage, ou une erreur de prénom). Mes filles ne me demandent pas réellement de modifier mes histoires, mais elles m'ont donné les idées de base pour la série « Le Club des chevaux magiques » (parue chez Gründ).

 

Quelles réactions attendez-vous chez un jeune lecteur qui découvre « IL » ?

D'abord, j'espère qu'il s'attache aux personnages, qui sont presque vivants pour moi, lorsque j'écris le récit. Ensuite, je souhaite qu'il apprécie les mystères, les péripéties. Enfin, je glisse des pistes de réflexion. Pour « Il », je pense que chaque lecteur comprend qu'il faut se méfier des jugements à l'emporte-pièce, qui peuvent conduire à des drames. L'inconnu dérange, inquiète toujours. Certains font tout pour s'en écarter, pour rejeter ce qui est nouveau, différent, c'est une tendance naturelle chez l'humain. Ce rejet de la différence repose en réalité sur une méconnaissance de l'autre. J'ai beaucoup voyagé, hors des sentiers battus, et je sais que les humains sont en apparence très différents, d'un bout à l'autre du monde, mais en réalité très proches. Les racines sont importantes mais la différence enrichit. Les gens qui ont peur de la différence, ou plutôt qui pensent qu'elle peut menacer leur pouvoir, tentent toujours de faire croire le contraire. Dans « Il », ces gens modestes qui vivent dans les campagnes se sentent abandonnés, ils ont peur. Ils cherchent des coupables. Et c'est toujours dans ces cas-là que la situation devient explosive… et que l'on brûle des sorcières.

 

Elouan développe des dons impressionnants. Et vous, quel don auriez-vous aimé posséder? Et pourquoi?

Le don d'invisibilité. J'aimerais beaucoup jouer à la petite souris. C'est mal, je sais, mais très tentant. Attention, tout pouvoir a son revers. Un pouvoir donne, d'abord, de la responsabilité. Et puis, si vous êtes différent, il attire sur vous toutes sortes de regards… Je n'ai pas de vrai pouvoir, mais j'imagine des histoires, des univers. C'est presque un pouvoir magique, dont je rêvais enfant...

 

En tant que lecteur, quel genre de lecture vous plaît le plus? Quels sont vos romans préférés?

J'aime les récits à la fois ancrés dans le réel et l'imaginaire. Stephen King pour la littérature fantastique en est un exemple parfait. Les gens, les lieux ont l'air vraiment palpables, réels, et puis tout dégénère… J'aime les histoires qui plongent au cœur des grands mystères, mais avec des personnages très humains, proches de nous, pas forcément parfaits. Je peux citer « Le mystère du lac » de Robert McCammon, « L'Ile mystérieuse » de Jules Verne, « Nuit d'été » ou « Hypérion » de Dan Simmons, « Ca », « Le Fléau » ou « Shining » de Stephen King, « Dune » de Frank Herbert, « Contact » de Carl Sagan, « La Nuit des temps » de Barjavel, « La Planète des singes » de Pierre Boulle, « Un animal doué de raison » de Robert Merle, etc. En ce moment, je dévore « Le Trône de fer », alors que je ne suis pas très porté sur la fantasy, mais les personnages et les rebondissements sont fascinants… De temps en temps, j'aime aussi relire un roman ou une nouvelle d'Hemingway. J'aime son style carré, ses personnages rudes. Il dit beaucoup de choses profondes avec des mots simples, sans tous ces trompe-l’œil qui encombrent la littérature de salon.

 

Merci infiniment d'avoir pris le temps de répondre à nos questions! Pour finir, aimeriez-vous partager quelque chose de particulier?

Voici deux endroits où j'ai passé beaucoup de temps en vacances, et qui m'ont donné envie d'écrire des histoires, où une foule d'idées me sont venues : le village de Saint-Pabu, près de l'aber Benoît dans le Finistère, et celui de Gavarnie, dans les Hautes Pyrénées, au pied des cimes enneigées. J'adore ces deux endroits. Si vous voulez prendre un grand bol d'air, vous emplir les yeux et le cœur de visions fantastiques, allez-y. Dans des atmosphères pareilles, vous n'inventez pas d'histoires : elles sont là, elles attendent que vous les ramassiez.

 

Titres de l'auteur à découvrir :

...

 

Vous pouvez également retrouver l'avis d'Alex sur le roman IL


05/08/2015
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Interview - Johanna Zaïre

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JOHANNA ZAÏRE

http://www.johannazaireofficiel.com/

 

 

Présentez vous en quelques lignes (on veut tout savoir, même le nom de votre chat ^^)

Bonjour, bonjour, je m’appelle donc Johanna Zaïre j’ai actuellement 26 années derrière moi. Je suis auteure de plusieurs romans et je suis chanteuse. Je suis, à ce qu’il paraît, très bizarre mais je ne suis pas méchante. J’ai un groupe de personne qui me suit, certains appelle ça des Fans moi j’appelle ça ma Zombie Family… Oui ce sont des Zombies et je les adore. Je suis donc passionnée par l’écriture, la musique et le cinéma. Je passe mon temps à écrire et à chanter. Je fais aussi de la Comédie Musicale. Et je trouve également le temps de travailler pour gagner ma vie. Non, en fait c’est ce qui me prend le plus de temps (rire). Pour finir je dirais que je suis vraiment contente de répondre à vos questions et que je vous remercie pour l’interview. Pour ce qui est du chat, je n’en ai pas, mais j’ai un petit chien nommé Jewel.

 

Que représente l'écriture pour vous?

L’écriture est une véritable passion, c’est même devenu une drogue. Je ne passe pas une journée sans écrire ne serait-ce que quelques lignes. Je ne sais pas vraiment ce que je ferais sans l’écriture. Parfois je me dis que j’écris tellement que je devrais peut-être faire une pause mais finalement, je pense que j’aurais un réel manque… il suffit de voir quand je me rends compte que mon pc n’a plus de batterie et que je vais devoir attendre avant de sortir ce que j’ai dans la tête (rire).

 

Qu'est ce qui a inspiré l'écriture de « Les Roitsy de Magara Kisi » ?

« Les Roitsy de Magara Kisi » m’ont d’abord été inspirées par un lieu que j’adore sur lequel j’ai écrit une chanson « The Misery Fountain ». Puis m’ont inspirée l’approche de la fin du monde de 2012, et puis tout ce que l’Homme fait subir à notre planète. J’essaie d’être écolo chaque jour mais ce n’est pas toujours facile. Je me suis demandé ce que ferait la Terre si elle pouvait se défendre et le reste à suivit. Mon imagination a brillamment joué son rôle.

 

Quels livres, musiques, dessins animés, films... vous ont marqués ou inspirés et pourquoi?

Pour toutes mes disciplines (écriture/musique/vidéo) je pense que mon inconscient puise dans tout ce qui se trouve dans ma petite tête, alors je ne sais pas vraiment quelles choses précises m’influencent. Je ne pense pas avoir été inspirée par un dessin animée, par contre je regarde énormément de films donc il doit y avoir des références par-ci par-là de films que j’ai vu, mais comme je ne me pose pas de question quant à la provenance des idées tirées de mon imagination, je ne pourrais pas vraiment le dire. Je lui fais confiance, c’est elle qui guide mes écrits en général. Côté visuel, Marilyn Manson m’inspire beaucoup ça fait un peu plus de 10 ans que j’écoute ou regarde ce qu’il fait et je l’ai toujours trouvé fascinant. Côté livre, je ne lis pas de romans, je lis uniquement des livres qu’on trouve dans les rayons culture et société donc je m’instruis plus qu’autre chose, ces livres me servent à garder une part de réalisme dans mes romans.

 

Avez vous un petit rituel, une mise en condition pour écrire? (vous savez... comme les sportifs de haut niveau, gober des oeufs par exemple? ^^)

Cette question vient de me faire prendre conscience que je n’ai jamais essayé de gober d’œufs de ma vie… Pour ce qui est du rituel, je n’en ai pas puisque j’écris dès que je peux. Dans ma chambre à mon bureau ou étalée sur mon lit, dans les transports en commun, dans une salle de cinéma, un restaurant ou au bord d’un lac, ça n’a pas d’importance. Tant que j’ai mon ordinateur portable avec moi j’écris. Je laisse mon imagination faire tout le boulot (rire).

 

Quelles réactions recherchez vous chez vos lecteurs?

Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne cherche pas de réaction particulière puisque j’écris avant tout pour moi-même et non pour les autres. On ne peut pas plaire à tout le monde ou satisfaire tout le monde, alors écrire pour les autres me semble compliquer. Si déjà moi je suis satisfaite c’est énorme parce que je suis assez perfectionniste. Je pars du principe que si ça me plaît ça peut plaire aux lecteurs aussi. Si je ressens des émotions, de la peur, de la tristesse, ou l’envie de rire pendant un passage de mon roman alors je me dis que peut-être les lecteurs ressentiront la même chose lorsqu’ils liront ce passage aussi. Je pense que le plus important c’est d’aimer ce qu’on fait peu importe ce que pense les autres. Chercher à plaire est une perte de temps puisqu’il y aura toujours quelqu’un à qui ça ne plaira pas et c’est une bonne chose.

 

Comment vous y prenez-vous pour écrire un livre? Quelles en sont les étapes, selon vous?

Les étapes d’écriture de mes livres sont très simples. Premièrement j’écris la totalité du roman, jusqu’à ce que mon imagination n’ait plus rien à dire, sinon elle ne me laisse pas dormir, donc au final je n’ai pas le choix (rire). Une fois que c’est fait, que j’ai mon texte entier, je le relis, je modifie des choses, j’en supprime, j’en rajoute. Et une fois terminé, je le corrige avec l’aide de mes deux correctrices. Et voilà ! :)

 

Parlez nous de ton second tome pour la série "Les Roitsy de Magara Kisi"?
Eh bien il s'agit tout simplement de la suite du premier... (rire) Je plaisante. Que dire sur le deux si ce n'est que je compte bien faire oublier notre monde au lecteur. Autant le premier tome est plus réaliste que fantastique, autant le deuxième penche plus du côté de l'imaginaire. Je ne veux pas en dire trop. Je peux dire par contre qu'il sortira cette année si tout va bien.

 

Merci beaucoup Johanna pour ces réponses! 

 

AUTRES TITRES A DECOUVRIR

 



INFO : Vous pourrez retrouver Johanna Zaïre lors d'une séance de dédicace au Salon du Livre de Paris, le 23 mars 2015.


19/02/2015
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Interview - Bélina Kerboriou

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BELINA KERBORIOU

http://belina-kerboriou.weebly.com/

 

 

Présentez vous en quelques lignes.

Voici un exercice que je n’apprécie pas particulièrement… Je ne sais jamais quoi dire et comment commencer, mais je vais faire un effort. ;)

Je m’appelle Bélina Kerboriou, j’ai 26 ans et j’habite en Loire-Atlantique. Je suis née en Normandie (région où se déroule une partie de l’action de mon roman d’ailleurs). J’aime passer du temps avec ma famille et mes amis. Je vis avec mon chéri depuis deux ans environ, nous avons deux chats : Raoul et Mowgli (ce dernier, c’est mon chachounet d’amour ! Oui, j’invente des mots, j’aime ça ! ^^).

Que dire d’autre… J’ai obtenu mon Bac L en 2008, et depuis j’ai accumulé les petits boulots (car rien d’autre que l’écriture ne m’intéresse réellement). J’ai profité de mon année 2013 pour finir le premier tome de « Le secret des dieux anciens ». Depuis, je préfère me consacrer à la préparation d’un concours de la fonction publique pour pouvoir travailler en bibliothèque.

Ma couleur préférée est le rouge (en fait, tous les rouges, du plus foncé au plus clair, me conviennent… je ne suis pas difficile ! lol), mes plats préférés sont les sushis et les makis, et j’aime glander devant une bonne série ou un bon film de temps à autre. C'est-à-dire souvent. Ahahah !

En dehors de l’écriture, j’ai d’autres passions : la lecture, le modeling (je pose pour des photographes, en amateur, depuis 2010), et le fitness (pour me sentir bien, et en forme !).

Je crois que c’est tout….

Ah, non, j’allais oublier ! À ce qu’il paraît, je suis une sadique avec mes lecteurs… Mais seuls ceux qui ont lu le livre comprendront. ;p

 

Depuis quand écrivez vous? Que représente l'écriture pour vous?

Franchement, je ne me rappelle plus exactement quand ni comment j’ai commencé à écrire. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je l’ai toujours fait ! Petite, j’écrivais de petites histoires, très courtes, auxquelles j’ajoutais des illustrations (si on peut appeler des dessins d’enfants informes des illustrations…). Celle dont je me souviens le plus est celle d’une petite fille qui tombait de son vélo un jour et qui s’apercevait que son sang était vert. En fait, c’était une extraterrestre, et les siens revenaient la chercher, car elle était la princesse de leur monde, mais elle ne voulait pas quitter sa famille adoptive terrienne… Je devais avoir sept ou huit ans lorsque je l’ai écrite. Je l’avais recopié sous forme de livret, et j’avais tenté de bien dessiner, pour illustrer mes phrases… Maintenant que j’y repense, j’en ris, mais mes parents ne comprenaient pas toujours pourquoi je restais enfermée, assisse derrière mon bureau, au lieu de sortir lorsqu’il faisait beau !

Bref, vous l’aurez compris, l’écriture fait partie de moi, je ne me vois pas ne pas écrire. Il faudrait que je sois à l’agonie pour ne pas le faire. Même si, parfois, je reste de longue période sans écrire une seule ligne, dès que ça revient, ça ne fait pas semblant ! J’en ai fait de nombreuses nuits blanches… Pas très intelligent, je sais, surtout lorsqu’on doit se lever tôt pour aller travailler le lendemain, mais c’est comme ça, je n’y peux rien !

 

Avez-vous un petit rituel avant d'écrire?

Pas exactement. Je ne peux pas écrire si je ne suis pas seule, par contre. Ni avec de la musique. Avant, j’y arrivais. Je tenais un blog au lycée, et j’écoutais du métal en rédigeant mes articles, mais pour ce qui est de mon roman, il me faut le calme le plus complet (ou presque, pas toujours facile avec deux chats à la maison, et un chéri qui écoute sa musique à fond ! XD). Lorsque l’inspiration me lâche en court de route, j’abandonne mon ordinateur quelques temps, je fais un peu d’exercice, et je m’y remets après la douche. Ça aide, parfois.

 

Qu'est ce qui a inspiré « Le secret des Dieux Anciens »? D'où l'idée d'allier Dieux Égyptiens et Vampires vous est-elle venue?

Contrairement à beaucoup qui puisent leur inspiration dans leurs rêves, je ne saurais dire comment les idées me viennent. Sérieusement, on me pose souvent la question : « Mais d’où te vient cette imagination débordante ? » Je réponds toujours en haussant les épaules car je n’en sais rien. Il se produit juste une sorte de déclic dans mon esprit, et à ce moment là, mieux vaut que j’aie papier et crayon sous la main, sinon je suis bonne pour prendre des notes sur mon smartphone, ce qui n’est pas très pratique.

Il m’arrive souvent de trouver des phrases de dialogues pour mes textes en cours d’écriture sous la douche. Étant donné que je n’ai rien pour écrire dans la salle de bain, j’en sors précipitamment pour gribouiller ce qui me trotte dans la tête sur un bloc notes. Mon copain n’en est pas dérangé, mais il me prend parfois pour une folle… Et moi je chope la crève ! lol

 

J’ai toujours été attirée par la mythologie égyptienne. Je trouve cela fascinant ! Depuis toute jeune, je me disais que ces personnes devaient être extraterrestres pour arriver à construire des monuments tels que les temples et les pyramides ! Je trouvais cela hallucinant. Et puis, leur écriture ressemblait plutôt à des symboles venus d’ailleurs selon moi, le parallèle était vite établi dans ma petite tête. ^^

Le mythe du vampire est également quelque chose de fascinant. Le fait que les hommes courent après l’immortalité, au risque de perdre des choses essentielles tel que l’éclat du soleil, de voir le monde avancer tandis qu’eux resteront éternellement les mêmes, me rend perplexe. Personnellement, même si j’ai une sorte de fascination pour ces êtres, je ne voudrais pas être à leur place.

Pour mieux répondre à votre question, et comme évoqué précédemment, l’idée a germé de je ne sais où. Elle a fait son chemin, au point que je l’ai couché sur papier. Deux mythes qui m’intéresse devaient forcément de se retrouver liés à un moment où à un autre, non ? ^^

 

Selon vous, quelles sont les étapes pour faire un roman abouti?

Cela commence par une idée qu’on note sur une page, puis qu’on laisse traîner. Elle pousse toutes les autres et reste imprimée dans votre esprit. Vous êtes alors obligée de la continuer en l’écrivant. Une fois le premier jet achevé, il y a l’étape de la relecture, des corrections, des ajouts, des suppressions, d’une nouvelle relecture, nouvelles corrections, et ainsi de suite jusqu’à ce que le manuscrit te paraisse fini.

« La pierre de sang » est passée par une réécriture complète avant que je ne le fasse corriger par ma bêta. Au départ, je l’avais écrit comme un journal intime. Seul le point de vue d’Avanélia apparaissait, ce qui me bloquait pour certains chapitres qui me semblaient indispensables mais que je ne pouvais pas écrire sous cette forme. Lorsque j’ai repris l’histoire, quelques années plus tard, « Journal d’un vampire » et « Twilight » étaient passés par là. Mon roman aurait paru un peu réchauffé. Je ne voulais pas écrire quelque chose qui ressemblerait à du déjà lu, alors j’ai tout repris, de A à Z. Je l’ai relu une bonne centaine de fois, ai changé des tas de choses, ajouté des personnages, supprimé des paragraphes entiers, et une fois ‘satisfaite’, je l’ai envoyé à ma bêta-lectrice. J’avais d’ailleurs très peur qu’elle me dise que ce soit nul…

En gros, un bouquin, c’est énormément de travail ! Il faut vraiment être passionnée pour aller jusqu’au bout, et ne surtout pas brûler les étapes de relecture et de corrections : c’est cela qui fait avancer. Accepter les critiques, bonnes ou mauvaises, est la meilleure manière de progresser pour proposer aux lecteurs un livre impeccable, ou presque (je suis une éternelle insatisfaite).

 

Quelles réactions recherchez-vous chez un lecteur qui lit votre roman?

En ce qui concerne « La pierre de sang », j’espère avoir réussi à emmener mes lecteurs dans mon monde et qu’ils vivent cette histoire avec les personnages. Que ce soit Wil, Ava, Isis ou Angelo, je pense que toutes les émotions sont contenues dans mon livre. En tout cas, c’est ce que j’ai tenté de réaliser : faire passer des émotions, quelles qu’elles soient.

Dans ce livre, on pleure, on rit, on sourit, on est angoissé, on a mal pour les personnages, on se met à leur place… Selon moi, un livre dans lequel on n’arrive pas à s’identifier à un personnage, ou au moins à compatir à ce qu’il ressent, n’est pas un bon livre.

Lorsque j’ai écrit ce bouquin, je vivais avec mes personnages, je me mettais à leur place pour que les dialogues et leurs actions collent au mieux à leur personnalité, et j’ai ri tout autant que j’ai pleuré. J’avoue que, à la fin, mon cœur battait la chamade, je retenais même mon souffle en écrivant une certaine scène. Je souhaite donc que mes lecteurs ressentent les mêmes émotions que celles ressenties pendant l’écriture. Jusqu’à maintenant, les retours que j’ai eus m’ont conforté dans l’idée que je n’étais pas la seule à avoir hâte de connaître la suite ! Enfin, en ce qui me concerne, je connais déjà la fin, mais elle a déjà changé trois fois, donc je ne sais pas moi-même réellement à quoi m’attendre ! ^^

 

Une suite est-elle prévue? Si oui, décrivez en quelques mots l'ambiance de ce second tome.

Oui, le second tome est en cours d’écriture. Le prologue est déjà parti pour une première lecture chez ma bêta, qui a hâte que je lui envoie la suite. Cinq chapitres sont déjà écrits. Mais ce n’est qu’un premier jet, il y a encore du travail !

Ceux qui ont lu le premier tome se douteront certainement que celui-ci sera plus sombre, plus sanglant aussi, sûrement, et puis, le secret d’Isis et de sa famille y sera dévoilé. En tout cas, je pense que beaucoup seront surpris par ce second opus, et j’espère qu’il plaira tout autant, si ce n’est plus, que le premier. Toujours est-il que je prends beaucoup de plaisir à l’écrire.

Tant d’idées se retrouvent coincées dans ma tête que je ne suis même plus sûre de m’arrêter à deux tomes, comme initialement prévu. Tout dépendra de la façon dont cette histoire se déroulera.

 

 

Merci Bélina pour tes réponses! C'est toujours un plaisir d'en apprendre un peu plus sur les auteurs de nos dernières lectures :)

 

 

(Son roman est désormais édité chez La Plume et Le Parchemin)


09/02/2015
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Interview - Laetitia Reynders

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LAETITIA REYNDERS

https://www.facebook.com/laetitia.reynders

 

 

Présentez-vous en quelques lignes :

Voici un exercice de style que je n’aime pas trop. Contrairement aux apparences je suis quelqu’un de réservé voire timide…mais je me soigne ! J’ai obtenu un graduat en Education de l’enfance et ensuite en expertise du bâtiment. J’ai travaillé, un peu, en milieu hospitalier avant de rejoindre mon mari au sein de son bureau. Je suis une « mangeuse de livre »…Je lis beaucoup et depuis toujours. Déjà ado je partageais cette passion, avec mon amie Annick, qui depuis est devenue ma lectrice « bêta ». Je suis une fidèle en amitié mais sans concession avec ceux qui me trahissent…Pas de seconde chance ! La lame tombe et puis couic ! Je suis la maman d’une adorable petite « Louloune » (qui déteste que j’écrive que je l’appelle ainsi) née en 2007 et qui fut mon inspiratrice pour la création de mes livres pour enfants « Valentin & Valentine » .

 

Depuis combien de temps écrivez-vous et pourquoi écrivez-vous ?

Pourquoi j’écris ? Excellente question….Cela me détend et me permet, certainement, de me défouler. A chacun son sport, non ? Depuis mes publications, je rédige aussi pour le plaisir de voir la réaction des lecteurs, de pouvoir discuter, avec eux , des personnages, du fond de l’histoire, de la suite crainte ou espérée… Soit, de réels échanges qui me nourrissent.

Quant à mon penchant pour l’écriture et avec un peu de recul sur la question, je pense qu’il a commencé assez tôt par le scribouillage d’un nombre incalculable de « journaux intimes » (ben oui, à cette époque, c’était toujours la mode). L’année 2005 fut celle du déclenchement avec la parution de mes nouvelles en 5 semaines dans un célèbre hebdo féminin. J’ai eu, ensuite, envie de poursuivre le challenge en créant un roman pour le plaisir. Mon mari l’a lu et m’a encouragé à l’envoyer à des maisons d’éditions….C’est ainsi qu’est arrivé « Rouge Poison » qui maintenant est suivi par 2 autres romans et des livres pour enfants….

 

Est-ce que l’écriture d’un livre est un gros travail de recherche ? Comment vous y prenez-vous ?

Dès que j’ai une idée pour une histoire, je recherche, par exemple, une légende qui pourrait correspondre.

Généralement cela se déroule entièrement ou en partie dans « notre monde »… Je me base sur des lieux existants, je ne les invente pas.

 

Avant de commencer un nouveau roman, je compulse et conserve tout ce qui concerne le sujet.

Exemple : Pour la gardienne du miroir. J’ai d’abord recherché un lieu et précisément un château qui avait une légende de démon …

J’ai également fait des « explorations » concernant les miroirs… les mythes, … La Bible m’a également été très utile !

 

La trame de l’histoire est-elle toute tracée ou peut-elle être influencée pendant l’écriture ?

Généralement, je ne connais pas la fin de mes histoires … Je la construis au fil des pages.

J’ai une idée de base, à laquelle s’ajoute ma série d’enquêtes sur le sujet, puis les chapitres s’écrivent au jour le jour…

 

Si vous deviez définir les étapes d’écriture de votre livre, quelles seraient-elles ?

Je n’ai pas d’étape particulière. L’idée germe dans mon esprit. Je fais des recherches puis j’écris.

J’avance, aussi, en fonction de mon vécu.

 

Quels livres, musiques, dessins animés, films… vous ont marqués ou inspirés et pourquoi ?

Côté dessin animé … Walt Disney

Côté livre… Lewis Carroll

Côté film… Le Labyrinthe de Pan

Côté musique… Evanescence

 

Cumulez les tous et vous obtenez l’univers de la Gardienne du miroir !

 

Avez-vous un petit rituel, une mise en conditions pour écrire ?

Rien de particulier pour me mettre à écrire. Par contre, dès que j’ai terminé un roman… j’entame toujours une « petite danse » pour conclure… quel que soit le lieu ou l’heure. J’en ai déjà fait rire quelques-uns ….

 

Est-ce que vous vous inspirez de la vie de tous les jours pour écrire ? Si oui, donnez nous un exemple dans l’un de vos livres.

Oui, souvent.

Dans Prisonnière d’une cage dorée, l’héroïne se rend à Saint-Tropez. (J’y vais régulièrement lors de mes vacances)

Une réception a lieu sur un yacht… (L’idée m’est venue parce que j’en ai vu, un magnifique, arrimé au port)

Dans La gardienne du miroir, un de mes personnages conduit une Jaguar que j’ai vu sur un panneau publicitaire et que je trouve très belle…

 

Donnez un détail croustillant, une anecdote qui vous est arrivé pendant l’écriture d’un livre :

Lors de l’écriture de Prisonnière d’une cage dorée, je souhaitais obtenir un complément d’info sur la situation précise d’un immeuble à Dubai. J’ai donc eu recours à googlemap…Alors que je descendais vers la cible je me suis vue bloquée par une alerte d’interdiction de poursuivre. Dubai fait partie des zones interdites….J’ai donc dû changer une partie de ma narration. J’aime également inclure dans mes histoires des expressions entendues chez des amis ou connaissances, ou encore y noter des prénoms de personnes croisées dans ma vie.

 

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Merci beaucoup Laetitia! :)

 

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17/11/2014
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